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Version à l’essai : DS Automobiles DS 7 Opéra 360 – Hybride 360ch – à partir de 54 500€

Il aura fallu (presque) 5 ans à la toute jeune marque premium française, DS Automobiles, pour offrir un facelift. Quel repoussage à son SUV phare : le DS 7 Crossback. D’ailleurs oublié l’appellation Crossback, cette dernière s’efface et laisse place à DS 7 tout court. Tandis que la DS 4 lui vole la vedette dans le coeur des acheteurs. Le DS 7 est-il au niveau de la concurrence ? Direction le sud de la France pour en prendre le volant.

Premier modèle DS apparue en 2017, le SUV français, s’est imposé en France face aux rivaux d’origines allemands et suédois. Il est le deuxième modèles plébiscité par la clientèle de la marque française, juste derrière la récente DS 4. La marque lui offre enfin cure de jouvence afin de coller à la ligne de la compacte. En 2022, la marque à écoulé 11 000 véhicules en France. Soit une hausse de 0,6% dans un contexte de crise de semi conducteur.

DS 7

Ne l’appelez plus DS 7 Crossback

La DS 7 abandonne en partie le design rondoulliard, pour un style plus virile. A l’image de la DS 4, la calandre est ainsi élargie et redessiner. La signature lumineuse est retravaillé avec l’introduction des DS Light Veil, un éclairage constitué de 33 LED recouvert d’un vitrage polycarbonate teinté dans la masse et gravé par un laser. A l’arrière, les feux sont retravaillé en s’affinant et agrandit. L’appellation Crossback disparait pour laisser la place au nommage de la marque DS Automobiles. Le coffre est lui aussi redessiner, moins arrondis, il adopte des plis de carrosserie à l’image de la compacte.

DS 7
DS a compris que l’appellation n’était pas utilisé par la clientèle, ni en interne, une simplification de nom qui arrange tout le monde. 

Un intérieur sérieux

A l’intérieur, le SUV fait une grosse mise à jour. La place de bord n’évolue pas mais gagne en qualité et en confort. Notre version Opéra 360 reçoit les sièges bracelets, le cuir est toujours présent sur le tableau de bord (1,5mm d’épaisseur). Agrémenté d’un nouveau gaufrage face au passager avant. La véritable nouveauté est l’adoption du système d’infortainment DS Iris.

Le système loin de toute critique, est fluide, les graphismes sont soignés et outre l’écran d’excellente qualité. Les compteurs sont intégrés dans une dalle numérique derrière le volant. Le système est personnalisable à souhait, comme la plus part des systèmes que l’on retrouve chez les concurrents. On retrouve ainsi le GPS, la vitesse, la consommation ou encore le monde de conduite. Loin des critiques de la première heure, où l’ergonomie était brouillon.

Les commandes sont bien placé, même si l’ouverture des vitres est situé sur la console centrale. Comme sur une C3 Pluriel. Déroutant mais pas dérangeant. La finition est soignée, léché et sans critique malgré quelques plastiques dures en bas de la console ou encore sur les contreportes. Des éléments que l’on retrouve aussi sur le Q3 d’Audi. 

DS 7
De profil, le chrome disparait

Sur la route, DS 7 Opéra 360 : Grand Tourisme plutôt que sportive radicale

Comme toutes les hybrides, le DS 7 démarre dans un silence de monastère. Le mode Drive lance la voiture et elle avance à un rythme doux, sans le moindre bruit. Notre version, est la nouvelle finition haut-de-gamme : Opéra en teinte bleu encre. Avec sous son capot le 1600 Puretech aidé de deux moteurs électrique délivrant ensemble 360 ch (la chaîne étant repris de la Peugeot 508 PSE).

Le SUV propose aux choix, plusieurs modes de conduite : Electrique, Hybride, Confort, AWD et Sport. Chaque modes apportent son lot de modification : couleur d’ambiance, confort, étagement de la boite, etc. Sous le capot, comme cité plus haut, on retrouve le 1600 essence de 200ch aidé par deux moteurs électriques. Le premier délivrant 110ch et le troisième offrant 50ch, cumulé l’ensemble offre 360 ch à ses passagers. 

Durant notre trajet nous avons que très peu utilisé le monde électrique. Nous nous sommes laissés tenter par les autres modes : Hybride, Confort, AWD et Sport. Le modeHybride est calé sur le mode Confort à la nuance qu’il utilise plus souvent l’électricité. Notre préférence va pour le monde Confort qui allie l’équilibre parfait entre les performances, la polyvalence des moteurs… et le confort. Le temps de réponse à l’arrêt est moue, mais lors des reprises, les moteurs offre assez de punch pour ne pas transpirer pendant un dépassement. Tout comme l’étagement de la boite plutôt réactive. Les bruits d’airs et le bruit du moteur sont très bien absorbés.

Ce n’est pas une sportive, plutôt un GT

Sur les routes de l’arrière pays niçois, en ville ou en extra-urbain, les reprises sont plus que satisfaisante. On est même grisé par les reprises et la précision de la direction. Cela est dû au DS Active Scan Suspension qui comme son nom l’indique, une caméra scrute la route et améliore le ressenti en gérant les suspensions. On aura remarqué un défaut à la voiture : lorsque la route se transforme en un long parcours de virage, et à haute vitesse, la voiture chasse vers l’extérieur par le train avant. On comprend vite que le DS 7 est un routier avant d’être une sportive.

Le SUV français montre quelques limites, mais il restait un seul mode à essayer : le mode Sport. Ce dernier tient toutes ses promesses : la direction se durcit, l’amortissement également, l’ambiance lumineuse passe au rouge, il n’en faut pas plus. Aider par un rallye de Ferrari sur la route, la DS bombe le torse et devient berlinette.

Le mode Sport est amusant en manuelle, car en boite automatique, le destin est tout autre : la boite de vitesse ne comprends absolument rien, elle n’arrive pas à passer les rapports. Le pauvre 1600 hurle sous le capot et l’on doit lâcher l’accélérateur pour que le rapport change et que le moteur trouve le bon rythme. Pour le mode manuel, le moteur hurle moins, acceptant mieux les passages de rapports. 

Ainsi le 1600 se révèle ravageur et enchaine les virages sans sourciller. En direction de Nice, nous sommes décider désormais de vider la batterie. J’enclenche le mode AWD, la voiture tient vraiment la route et enchaine, elle aussi les virages avec plus d’assurances qu’en mode Confort ou.. Sport. La batterie à ma grande surprise se vide lentement. Malgré des disques de 380mm, le freinage est doux. 

Une fée électricité qui tient ses promesses

Point positif : la batterie (14,2 kWh) de notre modèle n’est pas là pour faire de la figuration, elle assiste le moteur, qu’elle ne l’a fait avancer. L’autonomie annoncé est de 57 Kilomètres, est cohérente avec notre essai, chaque accélération ne vide pas la batterie comme sur d’autres modèles. La gestion de l’autonomie et la technique est maîtrisé par les hommes de Stellantis. Après 117 kilomètres, plusieurs modes et un mode électrique en ville, la batterie abdique à seulement 3 kilomètres de la fin du premier parcours. Au final le DS 7, n’aura avalé que 4,2l de carburant, malgré un mode sport.

Au sujet des performances, le DS 7 360 propose 520 Nm, le 0 à 100 est expédié en 5,6 secondes et le 0 à 1000 m départ arrêté en 25,4 secondes. Tandis que la vitesse maxi est fixée à 235 km/h.

DS 7

A l’intérieur : soirée cuir, moustache 

Adapte du cuir, le DS 7 est pour vous, notre modèle est équipé des fameux sièges bracelets de montre, toujours aussi magnifique, mais ne vont guère avec notre modèle. Les sièges sont glissant lorsque l’on met le mode Sport et ne maintiennent pas si bien que ça. Le DS 7 n’est pas sportif, donc. Il sera plutôt fait pour un rythme de sénateur. J’ai déjà parlé de l’intérieur plus haut, mais le sentiment d’espace à bord est présent à l’avant comme à l’arrière. Le coffre lui aussi suffira pour 4 personnes, après tout c’est tout ce que l’on désir avec un SUV.

DS 7 Opéra
L’atmosphère intérieur dégage une sensation d’un cocon luxueux et raffiné.

L’Avis des Cylindres

Peut-on être fière d’une voiture ? Avec le nouveau DS 7 oui. Dans sa cuvée 2022, il est à la fois, haut-de-gamme, ne craignant pas vraiment le trio infernale allemands, confortable, et surtout dans un esprit GT. Son nouveau design le rend plus statutaire et l’arrivée de la version hybride 360, est là pour lui apporter un supplément d’image. Par ce que finalement, la seule chose qui manque à la marque et au modèle, ne serais-ce pas le manque d’image premium ?

GALERIE

Guillaume Pina

Passionné par l'automobile depuis tout petit, j'adore l'automobile ancienne, mais aussi les plus récentes. Je m'intéresse tout particulièrement au design des voitures, les anecdotes autour de leur conception et encore plus quand elles ont fait un flop !