Après un règne sans pitié de la part des Renault 5 (1972-1984) puis de la Supercinq (1984-1996). L’ex régie nationale réfléchi à une nouvelle offre sur le marché des citadines. Après avoir été malmené par la Peugeot 205 et Fiat Uno, le losange doit se renouveler, voire se réinventer. Celle qui a tout d’une grande va séduire et montrer la voie à la concurrence : le meilleur des routières dans un format de poche. Preuve d’une recette qui fonctionne, la petite citadine du losange a été un véritable couteau suisse !
Renault : créateur automobile
On peut clairement reconnaître que Renault a popularisé voire crée le segment des citadines polyvalentes avec le lancement de la Renault 5 en 1972, même si déjà auparavant on retrouvait la Citroën 2CV, Autobianchi A112 ou la Renault 4. Face à ses modèles, la Fiat 126 a été iconoclaste et l’ex-régie se devait de réagir. La R5 aura surtout redéfini le segment en enterrant la concurrence européenne. La Peugeot 104 ? flop, Citroën LN puis LNA ? portée disparue, la Visa atomisée. La 5 s’écoulera plus de 5 millions d’exemplaires puis la Supercinq à plus de 3 millions d’exemplaires. Dans une ambiance de succès story la marque aurait pu se reposer sur ses lauriers. Non sans oublier les qualités des précédentes 5 et repartir sur une Supercinq mk2 : la réponse est non.
Réinventez l’automobile comme Leitmotiv
Nous sommes à la fin des années 1980, entre deux tubes de Kim Wilde et du premier 45 tours de Madonna, Peugeot est revenue dans la course avec un sacré numéro en 1983 : la 205. Nous n’oublions pas que Citroën surfe sur la vague du succès avec la BX nous présente l’économique AX. Les allemands comme les italiens enrichissent le segment des Polo et Uno.
Partant d’une feuille blanche, le constructeur français, va répondre à la concurrence qui c’est elle-même inspiré de la marque française. En 1990, La Supercinq est à peine à mi-carrière que la petite nouvelle arrive. Cette petite nouvelle aux dents longues malgré ces 3.70m, remporte le trophée européen de la voiture de l’année 1991. La couleur est annoncée, la Clio ne vient pas faire de la figuration. Renault reprend le châssis de la Supercinq elle-même reprise des Renault 9 et 11. Sous le capot moteur Cléon et Energy, provenant de la R19. Elle a déjà tout d’une grande.
N’oublions pas que le catalogue de Renault est calorique en termes de citadine : l’entrée de gamme constitué de la 4, puis de la Supercinq et désormais de la Clio et surtout dès 1993, la petite Twingo arrive à son tour. En 1992, les nouvelles normes de pollution mettent à la retraite la vénérable Renault 4. Puis c’est la Supercinq qui va prendre la place d’entrée de gamme. En attendant la Twingo et laissé la place à la Clio. Rarement une marque aura proposé autant de solutions sur un seul segment… Clin d’oeil au groupe PSA qui vient de faire le ménage dans son entrée de gamme.
Fun fact : L’une des propositions de Giugiaro pour le projet Clio correspond … à la Fiat Punto mk1 !
Une petit qui a tout d’une grande
La gamme va rapidement se développer, après la 5 portes commercialisée en juin 1990, c’est ensuite la 3 portes qui rejoint les concessions en septembre de la même année. Les prestations routières de la petite nouvelle qui est d’une polyvalence redoutable vont être plébiscitées aussi bien par la presse que par les clients. Ajoutons à cela, que lorsque l’on aborde le budget, la partie se gâte. La version d’entrée de gamme que nous jugerons aujourd’hui de basique est attractive avec un prix de 53 000 frs de l’époque soit 10 500€ actuels ou le prix d’une Dacia Sandero en 2020… ou rien en 2023. On retrouvera rapidement une offre complète entre version « standard » (RL, RN, RT ou encore RC (version commerciale) et les sportives (S, RSi, 16S/16V et surtout la Williams).
« Après l’Espace en 1984, la Clio, est le second modèle à abandonner les patronymes numériques »
Nous
Alors que le nom de baptême était en cours de délibération, le nom de Clio sera choisi après la proposition de Pierre Dos, directeur des relations publiques de l’usine Renault de Cléon en Normandie, il fait référence à une muse grecque Clio.
Elle en met plein la vie !
Le design de la petite citadine de la marque surprend : on retrouve des formes toutes en rondeur sur l’avant. Des arêtes qui signent le profil et la partie arrière, les feux avant et le capot avant sont englobants. La Renault Clio veut être la Volkswagen Golf française : la marque met les petits plats dans les grands avec un large choix de couleurs. Mais aussi un grand confort, des prestations routières de haut vol et surtout le côté pratique qui feront mouche. Malgré la campagne publicitaire incomprise par le public.
Renault Clio : les versions sportives
Action, Moteurs : la Clio va aussi offrir un large choix de motorisation essence, diesel et même électrique ! Au lancement, il s’agira surtout de version essence avec le moteur 1.1 et en 1.2 « Cléon-Fonte ». La Clio aura aussi droit au moteur Energy de la Renault 19 en différentes versions : 1.2, 1.4, 1.7, 1.8ie, 1.8 16 v et 1.9D. La Williams aura le droit d’inaugurer le 2.0 16V (F7R) avec 150 ch. Avec les premières règles antipollution européenne, les moteurs essence passent à l’injection avec catalyseur dès 1993, sans trop perdre en puissance non plus. Les diesels reçoivent un « pot à oxydation » en 1997.
Evolutions
Un premier facelift aura lieu en juin 1994, elle bénéficiera d’une caisse renforcée, des airbags avant de série, d’une nouvelle calandre avec des rétroviseurs plus grands, de nouveaux feux arrière et une dotation enrichie pour l’équipement. Un second facelift en 1997, l’accompagnant pour sa fin de carrière : une nouvelle calandre intégrée au pare-chocs, des phares avant arrondis intégrant les clignotants et des antibrouillard rond. En 1998, la Renault Clio laisse la place… à la Renault Clio 2. Notre petite Clio 1 s’est écoulée à un peu plus de 4 016 013 exemplaires et continuera d’être proposée jusqu’en avril 1999 au côté de la nouvelle Clio.
L’Avis des Cylindres :
La Clio à véritablement marqué son époque au même titre que ses aïeuls. Pratique, économique et spacieuse, ce sont ses versions sportives ont marqués les amateurs. Des Renault Clio 1 se trouvent à la pelle sur les petites annonces ! Les versions que l’on jugera sans grand intérêt se trouvent à moins de 500€ avec plus de 150 000 km. Attention à l’état générale et mécanique ainsi que le contrôle technique. A moins de 100 000 kilomètres les prix débutent à 900€ pour des versions spéciales comme les Fidji, d’ailleurs, des séries spéciales la Clio en a eu : Alizé, Chipie, Be Bop etc.
Pour les versions sportives ça grimpent : comptez 25 000€ une Williams avec plus de 100 000 kilomètres et 30 000€ un exemplaire peu kilométré. Sans oublier la sympathique Clio 16S ou S. La Clio est un modèle collectionnable par bien des versions à vous de choisir celle qui vous fera plaisir. C’est un modèle à sauver des primes à la casse dont elle et ses concurrentes sont désormais les victimes.
GALERIE
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Via Renault
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