Grâce à la Peugeot 205, la marque au lion sort la tête de l’eau. Pour souligner le retour aux affaires et d’argent frais, Peugeot décline la 205 en version sportive, GTI et en cabriolet. Aujourd’hui, on s’intéresse à la Peugeot 205 cabriolet signée du grand maître du design : Pininfarina.
Le retour du cabriolet chez Peugeot
En 1980, Peugeot est au bord de la faillite après le rachat compliqué de Citroën, mais aussi du canard boiteux plus connu sous le nom de Chrysler Europe. Avec la Peugeot 205, la marque revient aux affaires en profitant d’une grosse dynamique et surfe sur le succès de la citadine. L’argent rentre dans les caisses et la marque arrive à s’en sortir avec Citroën qui connait le succès avec la BX.
La marque franc-comtoise se refait une santé et une image plus jeune et dynamique en Europe. Avec le sacré numéro, la marque fait oublier ses bourgeoises, mais vieillissantes berlines. En effet, le lion peut désormais se permettre de décliner la Peugeot 205 dans différentes versions, allant de l’exclusive Turbo 16 à la populaire sportive GTI et le cabriolet. Un vrai couteau suisse c’te bagnole !
Peugeot c’est aussi un historique avec les voitures décapsulé depuis 1936 et l’apparition de la Peugeot 402 Éclipse. Par la suite, il y a eu les 204, 304, et la non moins mythique 504 cabriolet. À la disparition de cette dernière, Peugeot ne dispose plus de cabriolet dans sa gamme à partir de 1983. La Peugeot 205 Cabriolet réintroduit en quelque sorte la carrosserie en 1986.
Pininfarina s’y colle
Pour la carrosserie cabriolet, c’est le partenaire de toujours qui s’y colle. Pininfarina va concevoir le modèle à partir de 1984, de concert avec Peugeot. Pour des raisons financières, Peugeot et Pininfarina travaillent sur la base de la Peugeot 205 3 portes. Avec comme règle de ne pas toucher la partie avant et le plancher, surtout cette course à l’économie impose un arceau apparent pour la rigidité. De cette manière, les coûts sont maîtrisés et permettent d’industrialiser la voiture rapidement.
La conception rapide de l’auto permet de la présenter dès 1986. Le cabriolet français reprend la ligne générale de la version 3 portes. Le montant C s’arrête au niveau de la base de la vitre arrière. Conservant l’accès au réservoir de carburant et de la baguette décorative. Outre l’apparition d’un arceau central qui prend place au milieu du véhicule et qui offre plus de résistance à la coque. La voiture est renforcée, au niveau des longerons, du pare-brise avec un tube d’acier, et des ancrages. De plus, la Peugeot 205 Cabriolet annonce quatre vraies places. La capote manuelle est travaillée pour être extrêmement simple à utiliser.
Deux versions de Peugeot 205 Cabriolet au catalogue
La Peugeot 205 Cabriolet, se décline en deux versions : la CT et la CTI. La première propose sous son capot, le 4 cylindres XY8 à double carburateurs simple corps de 1.4l de 80ch avec une boîte à 5 rapports. La CTI propose le moteur XU5JA 1.5l de 115ch, sans jamais connaitre la version de 105ch, on peut ainsi parler de 205 GTI cabriolet. La Peugeot 205 CTI adopte un volant sport, la moquette rouge de la GTI et des éléments extérieurs de la GTI. Le châssis est retravaillé avec les trains roulant de la 205 GT. Pour effet d’éviter à la coque de trop subir de déformation lors des accélérations. Malheureusement, la tenue de route de la 205 CTI a du mal à faire passer les 115ch au sol.
En 1988, Peugeot réorganise la gamme du cabriolet. La CJ remplace par la version CT, qui hésite entre les versions XR et Junior. La version connait un joli succès et la gamme moteur évolue avec. En 1987, la Peugeot 205 abandonne les moteurs X et passe au moteur TU, le cabriolet s’équipe du 1.3l de 65ch. Il affiche de belle performance avec un 0-100 km/h en 12,7 secondes et une vitesse de pointe à 162 km/h. Enfin, le même moteur évolue en 1989 en passant à 70ch puis à 75ch en 1992. La version CTI n’évolue pas.
La Peugeot 205 Cabriolet Rolland Garros
En 1989, la Peugeot 205 Cabriolet a le droit à la finition Rolland Garros. La série limitée haut de gamme, bénéficie d’équipements à la hauteur de la finition ; vitres électriques, fermeture centralisée et cuir blanc pour la sellerie avec les sièges de la GTI entre autres. À l’extérieur, les jantes sont reprises à la 205 XS et la carrosserie est peinte de l’unique teinte disponible : le vert métallisé Rolland Garros. La série limitée est un succès avec plus de 3 500 exemplaires écoulés. Une griffe qui revient à chaque nouveau millésime jusqu’en 1992.
En 1991, la Peugeot 205 Cabriolet profite des mêmes améliorations cosmétiques que les autres modèles de 205 avec des clignotants blancs et de nouveaux phares arrière. La version CTI perd sa moquette rouge pour du noir. L’année 1993, le moteur de 75ch est remplacé par le TFU de même puissance, mais doté d’un catalyseur. En 1995, c’est la fin et la 205 CJ devinent la Peugeot 205 Cabriolet 1.4.
L’Avis des Cylindres :
La Peugeot 205 cabriolet a rencontré son public durant sa commercialisation. Véritable succès, elle a surfé sur le succès de ses sœurs 3 et 5 portes. La version cabriolet souffre des mêmes maux que les autres 205. À savoir, la rouille et son essieu arrière dont les roulements se grippent avec le temps, malgré des moteurs increvables. L’électrique connait quelques déboires, mais heureusement le toit est manuel. Il faudra surveiller l’état de la capote et les tissus. La seconde bonne nouvelle, les pièces de la 205 sont encore très présentes et sa mécanique est simple.
Les versions CT avec 200 000 kilomètres demandent 4 000 à 5 000€. Les CJ demandent 4 500€ avec 100 000 kilomètres et les versions CTI, à ma grande surprise, quelques soit le kilométrage réclament au minimum 11 000€ voire, pour les moins kilométrés à 20 000€.
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