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Si elle n’affiche pas les fameuses 3 lettres iconiques comme chez Peugeot ou Volkswagen. La petite Renault Supercinq GT Turbo, n’est pas une sportive au rabais, bien au contraire. La Peugeot 205 GTI passée est du rang de mini sportive populaire à celui de star. Les prix se sont envolés ces dernières années, atteignant des sommets, du jamais vu pour une 205 GTI. Mais notre star du jour voit sa côte s’envoler par son côté rarissime en version d’origine. Déjà en 2016, l’ami Boîter Rouge, l’annonçait : les vieilles en jogging ça coûte la peau du… Bonbon ! Alors que dire de la rare GT Turbo Alain Oreille ?

La Renault Supercinq GT Turbo Alain Oreille, sportive mais discrète

La Supercinq GT Turbo comme la 205, ont subit le temps et surtout les Kevin et autres Jacky amateurs d’un certain goût pour le tuning voire, le massacre automobile. Cette guerre acharnée contre le bon goût et la version de série a rendu les dernières autos d’origine rares, tout comme leurs pièces. Pour ceux qui s’ennuient avec la version « classique » de ces petites sportives françaises ou même allemandes, il leur faut un Graal. Chez Peugeot, ce Graal, prend le nom de 205 Griffe ou Le Mans, tandis que chez Renault, elle prend le nom de GT Turbo Alain Oreille.

En 1989, la petite Renault Supercinq GT Turbo vieillit, pourtant malgré sa faible puissance et sa traction. Elle remporte la victoire en Groupe N (compétition pour véhicule de production) du Championnat du monde des rallyes. Alain Oreille et son copilote cumulent les victoires aussi bien en France qu’à l’étranger. Il n’en faut pas plus à son constructeur qui surfe sur ce succès pour en faire la promo et donc une série limitée.

Apparue en 1989, la GT Turbo Alain Oreille, la citadine est en fin de carrière. En effet, la petite GT Turbo est commercialisée en 1986, après le lancement de la Supercinq classique. Un premier restylage est apparu en 1987 et la concurrence s’est réarmée, comme la 205 GTI avec ses 115 puis 130ch. La Fiat Turbo i.e qui repart avec ses 118ch. La petite Renault profite donc de son restylage de 1987 pour monter de 115ch à 120ch. En outre, sa remplaçante se prépare, l’occasion est trop belle pour s’offrir une petite série spéciale pour faire parler les muets et remercier Alain Oreille de ses succès.

GT Turbo Alain Oreille

GT Turbo Alain Oreille : flatter l’égo

La GT Turbo Alain Oreille apparait donc avec le millésime 1990, soit juillet 1989. Elle n’a de limitée qu’une peinture et son nombre d’exemplaires. Car pour le reste, la voiture n’a aucune originalité. Elle conserve son moteur 1.4l turbo de 120ch. La petite Renault ne fait que flatter l’égo de son propriétaire avec une présentation spécifique comme la livrée bleue (Bleu 449, repris sur la Clio Williams), des jantes Speedline peintes du même bidon de bleu et des logos sur le montant de la porte et pis c’est tout ! Plutôt discrète, il n’y a même pas d’inscription « Alain Oreille » sur le hayon. Au passage, elle perd ses bandes décoratives. Renault mise sur une auto plus discrète et plus cossue, presque plus haut de gamme pour cette ultime version de la GT Turbo.

La petite bombinette signe son intérieur exclusif avec ses motifs triangles bleu clair et une sellerie grise/noire. L’autre excentricité de la bagnole, être construite sur le site belge de Haaren à Vilvoorde, alors que les autres sont fabriquées en France.

Gt Turbo Alain Oreille

La GT Turbo Alain Oreille s’appelle Raider en Angleterre

Chez nos voisins britanniques, la Alain Oreille devient Raider, le monsieur est un inconnu là-bas, donc pour ne pas s’embêter on change le nom ! La Raider, offre le même équipement que la Française, à savoir : une sellerie spécifique et une auto radio de série, pas de quoi casser trois pattes à un canard. Elle n’offre que son exclusivité à son propriétaire, car pour le reste il n’y a que 2000 exemplaires de construits. En Allemagne et en Suisse, la série limitée va prendre le nom de Le Mans, mais sous le capot c’est le 1.7l de 94ch, beaucoup moins sportif pour le coup.

L’Avis des Cylindres :

Si l’aventure vous tente, attention à la rouille sur les ailes et les soubassements. Pour le reste, la voiture est fiable. Pour les tarifs, faites péter la tirelire ! Une GT Turbo Oreille d’origine s’échange contre minimum 25 000€ avec 160 000 kilomètres. Pour les moins kilomètres, on flirte avec les 30 000€. Toutes voitures rares à son prix, et pour la GT Turbo Alain, remerciez les amateurs de tuning. Si votre budget le permet, il y a le cabriolet EBS, bon courage.

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Guillaume Pina

Passionné par l'automobile depuis tout petit, j'adore l'automobile ancienne, mais aussi les plus récentes. Je m'intéresse tout particulièrement au design des voitures, les anecdotes autour de leur conception et encore plus quand elles ont fait un flop !