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Daihatsu. Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais c’est le plus ancien constructeur japonais. Fondée en 1907 à Osaka sous le nom de Hatsudoki Seizo, la marque fabrique alors des moteurs à combustion interne. En 1930, elle lance le modèle HA, un véhicule à trois roues doté d’un moteur maison. Fin 1951, elle change de nom pour Daihatsu. En 2002, au summum du succès des coupés-cabriolets, le constructeur dégaine la Daihatsu Copen, alias le plus petit cabriolet du monde !

La lente transformation

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Durant 30 ans, la marque commercialise des petits véhicules à trois et quatre roues. Bee, Vesta, Hijet, Hiline… seront les principaux produits de la marque. Fin 1967, la marque se rapproche de Toyota afin de concevoir et commercialiser les premières voitures de Daihatsu.

Au cours des années 1970-1980, la marque remporte de nombreux prix pour la Charade : voiture de l’année 1977, vainqueur du Safari Rally, Mobil Economy Run de Paris… La marque commence à se faire connaître. Et fin 1985, le constructeur franchit le cap des 10 millions de véhicules produits.

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La première Daihatsu Charade

Daihatsu s’implante en Asie du Sud-Est avec l’Indonésie et la Malaisie. Réputée pour ses modèles économiques et robustes, la marque se spécialise notamment dans les Keijidosha, une catégorie de voiture spécifique pour le marché japonais. Introduits à la fin des années 1940, ces K-cars doivent répondre à certains critères afin d’accéder à cette catégorie : longueur maxi de 3m40, hauteur maxi de 2 m, pas plus de 1m48 en largeur et impossible de dépasser les 660 cm3. En échange, les taxes gouvernementales et primes d’assurances sont revues à la baisse.

Carla à la rescousse !

Certains de ces véhicules ont été importés en Europe et adaptés au marché européen (de ce fait, ils ne rentrent plus dans la catégorie Keicars). C’est alors que l’on retrouve les Suzuki Wagon R (mis en avant par Carla Bruni) et son dérivé Opel Agila, la Mitsubishi I-Miev (et les Peugeot iOn et Citroën C-0)…

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« Je ne fais pas que les pubs Lancia ! »

Si les critères pour rentrer la catégorie des K-Car sont relativement stricts, les constructeurs sont libres de proposer des carrosseries qui leur conviennent. Minispace, le plus souvent afin de proposer une habitabilité maximale, certains constructeurs proposent des carrosseries 4X4, comme Suzuki et son célèbre Jimny qui a été importé en Europe. À l’aube des années 1990, deux constructeurs vont proposer un cabriolet entrant dans la catégorie des K-Cars : Honda avec la Beat et Suzuki avec la Cappuccino.

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Honda Beat

Cela va donner des idées à Daihatsu qui va présenter à la fin des années 1990 un concept car baptisé Kopen. Si la Honda propose une toile en guise de couvre-chef et Suzuki un hard-top, Daihatsu va proposer un toit rétractable électriquement. Pour rappel, la Daihatsu Copen apparaît en même temps que la folie du Coupé-Cabriolet !

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Au début des années 2000, les citadines découvrables ont le vent en poupe. La locomotive des ventes s’appelle 206 CC. À elle seule, elle double les ventes de cette catégorie en deux ans. Les autres constructeurs décident alors de répliquer. Opel et sa Tigra Twintop, Mitsubishi avec la Colt CZC, Nissan lance la Micra C+C, Smart avance la Roadster… La Daithatsu Copen (contraction de compact et open) arrive sur son marché domestique en 2002, avant de débarquer un peu plus tard sur notre continent.

La Daihatsu Copen, une Audi TT en réduction

Au menu de la Daihatsu Copen, on retrouve une carrosserie au design lisse et rond, des feux globuleux symétriques entre l’avant et l’arrière, une double sortie d’échappement chromée, des jantes alu de 15 pouces et des roues placées aux quatre coins de la carrosserie. Certains lui trouvent des airs d’Audi TT en réduction.

Daihatsu Copen

À bord, la simplicité prime. Un tableau de bord lisible, un levier de vitesse chromé, une clim manuelle, et des vitres et rétroviseurs électriques et… c’est tout. Pas de frein à main automatique, pas d’ESP (juste l’ABS et une paire d’airbags), des freins arrière à tambour, pas de régulateur de vitesse, pas de clim auto, ni d’accès et de démarrage mains libres… Oui, la Daihatsu Copen a été lancée en 2002 donc forcément on ne trouve pas les derniers raffinements. Mais l’essentiel est là : un volant Momo, des sièges RECARO en tissus ou en cuir rouge. Dans les deux cas, ils sont chauffants.

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L’avantage d’avoir le plus petit coupé cabriolet au monde, c’est qu’il est relativement léger : 850 kg. Oui, moins de 900 kgs ! Les 87 chevaux du 1.3 16 soupapes sont à l’aise. On a là une vitesse max de 180 km/h, un 0 à 100km/h abattu en 9,5 secondes et une conso mixte de 6.5l/100km en usage courant. Avec son réservoir de 40L, la Copen permet de faire 600km avec un plein.

Une boîte à gant en guise de coffre

Forcément avec un tel gabarit et le toit rétractable, il faudra voyager plus que léger. Toit au-dessus des passagers, le coffre affiche 210L. Une fois le toit dans le coffre, le volume chute à… 14L, juste de quoi embarquer une brosse à dents, un tube de dentifrice et une culotte.

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Daihatsu se dit qu’il y a une occasion à saisir et importe en 2004 la Copen. Mais comme la voiture n’a pas été conçue pour le marché européen, elle est commercialisée « en l’état » : volant à droite, moteur 3 cylindres turbocompressé de 660 cm3 et 64 chevaux. Les clients ne se bousculent pas aux portes des quelques concessions Daihatsu. En 2006, la marque réagit et commercialise une version adaptée à notre marché. Volant du bon côté cette fois, moteur 4 cylindres 1.3 issue de la Yaris et développant 87 chevaux, permettant accélérations et vitesse de pointe en progrès.

Côté tarif, la Daihatsu Copen démarre sous les 21 000 € en France. Entre 2006 et sa fin de carrière en 2012, elle évolue peu. Quelques séries spéciales seront proposées par l’importateur, comme la série 2006 à 250 exemplaires, ou encore la série Pioneer. En 2008, elle sera au cœur d’une émission de téléréalité (La Folle Route) avec Vincent McDoom et Magloire. Objectif : relier Paris à Saint-Tropez par la route en 8 jours, une ville étape par jour et des activités pour les deux participants. Lors de la saison 2, c’est un autre modèle de Daihatsu qui sera utilisée : la Trevis (à ne pas confondre avec le groupe de musique Travis).

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Fin de carrière… discrète pour la Copen

La Copen quitte la scène en 2012 après une carrière de dix ans et 66 000 exemplaires produits. Le constructeur en profite pour quitter le marché européen en 2013. L’arrivée prochaine des normes Euro 6, le taux de change Yen-Euro peu favorable, la faible notoriété de la marque, le réseau épars et à la gamme se chevauchant (Cuore, Trevis, Sirion) auront conduit à une baisse des ventes. Moins de 20 000 voitures vendues en 2010 en Europe, dont environ un millier en France, en baisse de 80 % par rapport à 2009. La messe est dite. Consolation toutefois pour Daihatsu : les autres petits coupés cabriolets ne sont pas mieux vendus. La Colt CZC aura trouvé 20 000 acheteurs en trois ans et entraîne une bataille juridique entre Mitsubishi et Pininfarina.

En effet, chacun réclame à l’autre des compensations dues au lancement en retard et des problèmes de qualité côté Mitsubishi. Pour Pininfarina, l’entreprise demande un dédommagement lié aux seulement 20 000 CZC vendus contre 60 000 prévus initialement. Finalement, Mitsubishi doit verser près de 20 millions d’euros à Pininfarina.

La fin du cabriolet en Europe

La Micra C+C quittera également le marché sur la pointe des pieds et la 207 CC lancée en 2007 se vend dix fois moins que la 206 CC. La mode du coupé cabriolet était passée, entraînant avec elle le segment supérieur quelques années plus tard. Les Focus, Megane, 307/308 et Astra ne connaîtront plus de déclinaison découvrables. Aujourd’hui, seuls les constructeurs haut de gamme proposent encore une version décapsulable de leurs voitures. Et encore, pas tous ! Volvo a quitté le marché après l’arrêt du C70 de seconde génération et Mercedes réduit la voilure. Désormais, le CLE cabriolet remplace à la fois la Classe C et la Classe E cabriolet. La Classe S cabriolet n’est pas reconduite, tout comme le SLK/SLC.

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Pour en revenir à Daihatsu, Toyota finit par racheter le constructeur. La marque continue de produire des K-Cars pour son compte et pour celui de la maison mère avec de menus changements, permettant ainsi à Toyota de pénétrer ce marché estimé entre 30 et 50 % des ventes totales des voitures au Japon, et à Daihatsu de continuer à exister. Aujourd’hui, Daihatsu est encore très présente en Malaisie et en Indonésie, s’octroyant près de 40 % de part de marché.

Difficile de parler de côte tant la diffusion a été limitée. Côté mécanique, la voiture vieillit bien : le 3 cylindres turbocompressé nécessite plus de soins et un entretien plus rapproché que le 4 cylindres. Comme pour tout coupé cabriolet, il faut bien vérifier l’étanchéité du toit et des joints. Pour ce qui est de l’entretien, il vaut mieux se trouver vers un spécialiste des voitures japonaises.

En effet, si la maison mère Toyota a fourni de nombreuses pièces dont notamment le moteur 4 cylindres, bien souvent Toyota France refuse l’accès à ses ateliers aux modèles Daihatsu.

La Daihatsu Copen continue son bonhomme de chemin… hors d’Europe

En 2014, une nouvelle génération est commercialisée, mais ne sera pas importée en Europe. Finies les courbes douces et symétriques, place aux lignes tendues. Elle trouvera sur sa route la Honda S660, digne descendante de la Beat. En 2023, la marque a présenté un concept Vison Copen, qui reprend le style de la version de 2002 remis au goût du jour.

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Vision Copen

Bref, vous l’aurez compris, la Copen n’est pas faite pour partir à l’autre bout du monde, mais elle est une proposition originale de par son look rétro et son châssis plaisant, synonyme de plaisir de conduite même à faible allure comme une certaine MX-5.

Pour celui qui possède une résidence secondaire dans le sud de la France ou de l’Italie, se balader le coude à la portière, cheveux au vent, sur le réseau secondaire, elle vous donnera la banane, un plaisir de conduite, une voiture au look craquant et peu diffusée.

Fun fact :

Le site Daihatsu est toujours actif.

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