L’histoire de Saab c’est toujours écrit avec un regard émouvant vers le premier amour de la marque : l’aviation. Tombé dans la hotte de l’immense et glouton General Motors en 1995, avant de totalement l’avalée en 2000. La SAAB 9-3 est donc la première SAAB conçu sous l’ère GM sortie en 1998. En 2002, place à une nouvelle génération dont la carrière va connaître des péripéties de Suède jusqu’en Chine.
SAAB 9-3, une berline de sport
Toujours est-il, que la nouvelle Saab 9-3 arrive en France en 2002. Développé à partir de la plate-forme Epsilon de General Motors (dérivée de l’Opel Vectra). Pour les ingénieurs suédois hors de question de conserver tel quel le châssis de l’Opel, ils modifient les suspensions, l’essieu arrière devient auto directionnel ReAxs et se dote même d’une version intégrale XWD, qui gère électroniquement la répartition du couple sur les quatre roues, développée avec Haldex (Cross-Wheel Drive) pour la version Aero.
Tandis que les cadres de GM, cherche à tout prix à rationaliser les pièces communes au sein du groupe apprennent les modifications du châssis : ils enragent mais il est trop tard. Un châssis d’Opel oui, une conduite à la Opel, non. Profitant également du partage de moteurs, du mariage (raté) avec l’italien Fiat. La Saab 9-3 reprend certaines motorisations diesel de Turin. Heureusement car les moteurs GM ne sont pas fiables. Mine de rien la direction moyenne et le manque de précision restent une critique de la suédoise, la faute à la Vectra, avec qui elle partage les pièces.
Esthétiquement parlant, la suédoise abandonne le hayon au profil d’une malle et elle s’offrira même une version break, deux points qui la différencie de sa devancière. La marque suédoise va mettre le paquet sur la sécurité passive avec une note de 5 étoiles, note maximale aux tests de l’EuroNCAP, même dans sa version cabriolet. La marque met les petits plats dans les grands ; elle est proposée sous trois carrosseries : berline, break (Sportcombi) et cabriolet mais aucune version coupé .
Une berline atypique
La Saab 9-3, est une auto très Saab. On retrouve une ergonomie à la Suédoise. Le neiman est situé entre les sièges, le tableau de bord verticale typé aviation, des sièges d’un grand confort, une excellente qualité de finition et des matériaux qualitatif qui vieillissent bien (principalement sur la phase 2), Notons la présence du Nightpanel qui évite d’être ébloui par l’éclairage du tableau de bord la nuit, etc.
Sous le capot les ingénieurs font du Saab : des moteurs Turbo basse pression. Tout en se servant chez Fiat pour les motorisations diesel dont le 1.9l de 150ch. La conception de la Saab permet d’excellents performances. La ligne de carrosserie, tout comme la conception de la cabine sont travaillés par CAO (Conception Assisté par Ordinateur) et par simulation des flux. Il s’agit d’une vraie voiture d’ingénieur en somme. Un easter egg (ou œuf de pâques) se cache dans le sous-menu airbags de la Saab 9-3 qui vous permet de jouer à Pong.
Après un bon début de carrière, la marque rafraichit sa berline en 2007, avec l’adoption d’un tableau de bord plus ergonomique et épuré avec moins de boutons. En 2008, nouveau changement avec une refonte de la face avant signé par Ola Granlund, avec un nouveau capot moteur adoptant une forme couvrante en « U » ou inspirée par la Saab 99 dite « capot-coquillage ».
SAAB 9-3 : le virus du griffon
Les avis des amateurs de Saab sont unanimes : essayer une Saab c’est attraper le virus de la marque. Les plus belles versions restant les Aero et les Vector. La 9-3 possède de nombreuses séries spéciales : Turbo X ou encore TX.
La Saab 9-3 et la fée électricité
En 2007, Saab lance les versions Biopower, des moteurs carburant au bio éthanol, allant de 150 à 200ch. Mais ce n’est pas tout, en septembre 2010 lors du salon automobile de Paris, la marque suédoise présente le concept Saab 9-3 ePower. Il s’agit d’une 9-3 Sport Hatch doté d’un moteur électrique de 184 ch (135 kW), alimenté par des batteries lithium-ion de 35.5 kWh. Comme toutes suédoises qui se respectent, la solution retenue permet de maintenir les performances de la voiture jusqu’à 150 km/h et jusqu’à des températures de -30°C pour une autonomie de 200 km.
Malheureusement, après la faillite de General Motors, Saab va faire partie des marques qui vont connaître la déchéance de la maison mère. Rapidement vendu à Skyper en 2010, le hollandais pourrait être comparer à la grenouille qui voulait être plus grosse que le bœuf : la marque fait faillite à son tour, Saab est de nouveau en vente. Patatras, la veille maison suédoise devient… Chinoise.
C’est le groupe NEVS qui s’offre la marque, la Saab 9-3, l’outillage et … c’est tout. GM met son véto à la vente de la nouvelle 9-5 ainsi que le SUV 9-4X. Que deviendra la marque ? Après moulte rebondissement entre le refus d’utilisation par NEVS du nom de SAAB, la 9-3 devient NEVS 9-3 et en version électrique. La berline est produite en Chine depuis 2014…
L’Avis des Cylindres :
Saab est (presque) morte, vive Saab ! Voilà une bonne berline, fiable et bien construite. Tout comme les Volvo, les modèles Saab, ont une réputation de fiabilité en béton. Dommage car le système électrique est à la ramasse. Une Saab 9-3 se dégotte dès 3000€ sur tous les sites de petites annonces. Ne soyez pas regardant sur le kilométrage, la plupart dépasse aisément les 100 000 kilomètres. Elle conserve des beaux restes : sièges confortables, bonne climatisation, châssis aux petits oignons et un bon freinage.
c’est un article intéressant, et on peut même dire que c’est finalement grâce a Fiat, que Saab a pu encore survivre quelques temps en Europe sur des marchés qui restaient favorables au diesel,
le 2,2 opel monté sur les 93 serie 1 et la 93 serie 2 était une vraie catastrophe en bruit en performance et surtout surtout en fiabilité. Je travaillais dans le réseau est la blague c’était de dire que lorsqu’il n’y avait pas d’huile sous une Saab diesel il y avait deux solutions ou bien elle avait déjà mangé toute l’huile moteur ou alors elle avait le moteur Fiat, avec lequel il n’y a pas eu le 20e de soucis de ce moteur diesel Opel pour la petite histoire ça a été encore pire lorsque la 95 a été équipé du moteur Isuzu Opel 3 l ou la vente a été arrêté au bout de six mois pour reprendre six mois après avec des améliorations qui n’avaient rien apporté , là aussi la fiabilité est arrivé avec l’adoption des moteurs Fiat,
Ah je ne connaissais pas l’anedocte !
Les moteurs Isuzu sont connus pour être robuste, mais certains n’ont pas été à la hauteur …