Après une première génération à l’effet tsunami, la Mazda MX-5 se renouvelle dans une nouvelle version. La nouvelle génération confirme sa recette unique et son succès. La petite nouvelle va se frotter à des concurrentes aux dents longues. La concurrence espère avaler tout cru la deuxième génération de MX-5 dite NB. Alors que la première génération misait sur le strict nécessaire et satisfaisait tout le monde, la nouvelle version, apparue au milieu des années 1990, rentre dans le rang et perd un peu de sa singularité.
La concurrence se réveille
Au milieu des années 1990, la concurrence bave littéralement sur ce marché de niche sur lequel seule Mazda est présente car unique héritière d’un segment trusté autrefois par les anglais et les italiens durant deux décennies. Tous les constructeurs souhaitent leur part du gâteau. BMW dégaine la Z3, tandis que d’autres reviennent dans la course : Fiat sort la Barchetta en 1994, Alfa Romeo revient dans la danse avec la GTV Spider en 1995 et remplace l’archaïque Duetto apparu en 1966 !
Le principal retour d’outre-tombe provient d’Angleterre avec MG et sa F apparue en 1995. En 1994, Mazda en profite pour rafraichir un peu la MX-5 NA qui devient la NA FL (pour Facelift). À la fin des années 1990, Mazda est aussi confrontée à des problèmes financiers qui les rapprochent de l’américain Ford.
Le constat chez le constructeur est à double tranchant. Saluer le coup de génie de la MX-5 et la stopper après 9 ans de carrière et plus de 430 000 exemplaires ou la remplacer. Spoiler alert : Mazda se lance dans une deuxième génération.
Une Mazda MX-5 plus bourgeoise
La marque nipponne doit faire des choix financiers. Le châssis de la MX-5 étant plutôt réussi et restant dynamique, le choix de le conserver est fait. La rigidité de la caisse est accrue, tout en limitant la prise du poids à 80 kilos, due à un déflecteur anti-remous arrière, des équipements de confort et de sécurité active et passive. Son design, selon l’angle de vue, évoque presque le coupé Jaguar XK.
Pendant que toutes les concurrentes mise sur le suréquipement, Mazda évite l’effet du trop. L’équipement est complet sans être superflu. Sous le capot, on retrouve deux offres 4 cylindres : un 1.6l de 110 ch ou le 1.8l gonflé à 140 ch, soit 10 ch de plus que la précédente version. Seule consolation avec la première MX-5, la capote de la MX-5 NB reste manuelle, échappant ainsi à une prise de poids inutile.
Un style plus décevant
La chasse aux kilos superflus cause la perte des phares avant « pop-up ». La seconde génération se reconnaît à ses phares avant ovales qui intègrent les clignotants. En longueur, elle conserve ses 3,98 m de longueur, mais gagne en courbe et en rondeurs. Les designers Mazda ont aussi travaillé à la rendre visuellement plus allongée, tout en préservant le style de sa devancière comme la grille de bouclier souriante. Désormais, l’avant est plus bas pour la sécurité des piétons en cas de choc et, à l’arrière, la malle en profite pour être plus haute. Si le design murit, la ligne est désormais plus sérieuse.
C’est justement le reproche qui font qu’aujourd’hui les puristes à la MX-5 NB est moins recherchée que la MX-5 NA. Le côté jovial a disparu mais les performances sont restées fidèles au cahier des charges initial. Pourtant, à l’époque, le succès est au rendez-vous et la deuxième génération roule sur les traces du succès de la première version.
Le succès est au rendez-vous
La nouvelle Mazda MX-5 NB séduit et ça fonctionne. En Mai 2000, le cap des 100 000 exemplaires est atteint. Les MX-5 NA et NB franchissent la barre des 532 000 exemplaires vendus, un score qui deviendra un exploit et surtout une habitude pour les générations suivantes. La MX-5 devient la coqueluche des préparateurs et des amateurs pour différentes préparations avec des accessoires de carrosserie permettant d’élargir la caisse ou les jantes.
Après une année de commercialisation, en 1999, arrive sur le marché la version 10th Anniversary surnommée 10 AE limitée à 7 500 exemplaires dont 34 pour la France. Propulsée par le 1,8l de 140 ch, elle s’habille d’un inédit Innocent Blue Mica, d’un capote en toile bleue et chaussée de jantes 15 pouces polies. L’intérieur bénéficie aussi d’un habillage exclusif avec une sellerie bi matières cuir noir et Alcantara bleu. Elle arbore un badge sous le répétiteur latéral (à gauche du volant sur les conduites à droite ou à droite pour les versions volant à gauche) avec le numéro de série. Elle offre aussi en avant-première une boite de vitesse à 6 rapports.
2001 : la Mazda MX-5 NB devient NBFL
En 2001, la Mazda MX-5 NB en profite pour un petit facelift de mi-carrière. Elle devient pour l’occasion MX-5 NBFL. Le principal changement est sous le capot : le 1.8l passe à 146 ch avec un déphaseur d’arbre à came (dit VVT). Face au succès du petit cabriolet, sort en 2004, au Japon et aux États-Unis, la version Mazdaspeed Turbo avec le 1.8l qui développe désormais 180 ch. Sur les mêmes marchés, Mazda a proposé une version coupé, la MX-5 Roadster Coupé Type S, produite à 350 exemplaires seulement. La MX-5 NBFL laisse sa place en 2005, après une belle carrière de sept ans couronnée de succès à une troisième génération dite NC qui surfera sur la même carrière que ses aînées.
L’Avis des Cylindres :
La MX-5 NB allie avec maturité et suprématie le savoir-faire de la marque japonaise dans le domaine des petits roadsters. Sur le segment tant convoité de la voiture plaisir, de nouveaux acteurs vont faire leur apparition, comme la Peugeot 206 CC. Rien ne va faire vaciller la petite japonaise, pas même la petite la petite française, démontrant à nouveau la fiabilité et le plaisir que seul le japonais est capable de démontrer. Réussie et amusante à conduire, la Mazda MX-5 est avant tout le plaisir de conduire.
La roadster japonais est abordable au même titre que sa grande sœur. Attention : en dessous de 6 000 €, l’état de la petite japonaise réserve quelques surprises dont un kilométrage dépassent les 150 à 200 000 kilomètres et des pannes mécaniques. Pour un bel exemplaire avec moins de 100 000 kilomètres, les prix se situent aux alentours des 8 000 €, dépassant parfois les 10 000 €. La cote monte sur la petite japonaise, rattrapant désormais sa grande sœur, la Miata NA.
BONUS : Mazda MX-5 MPS
En 2001, Mazda dévoile la MX-5 MPS durant le Salon de Francfort, en Allemagne. Version vitaminée avec une face avant différente de la MX-5 NB, elle reçoit un 4 cylindres 1,9l de 200 ch. De plus, elle adopte le hard top proposé en option sur le roadster. La voiture n’aura pas de suite en Europe…
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