En 2002, Renault présente le Kangoo Break’Up, lors du 19e Salon International 4×4 du Val d’Isère. La base, vous l’aurez deviné, est un Kangoo qui fait la part belle aux loisirs en plein air. Le concept s’équipe de deux vélos conçus par Renault Sport. Fun et décalé, le véhicule explore les pistes d’un mode de transport aujourd’hui à la mode : le vélo.
*Faites une pause.
Part en Renault (Kangoo Break’Up) revient en vélo
Le concept-car se base sur le Renault Kangoo phase II présentée en 2001, lui-même dérivé de la version lancée en 1997. Le constructeur français souhaite démontrer, avec ce véhicule, la polyvalence du ludospace (4×2, 4×4, VP, etc.). Le Kangoo devant son succès grâce à son côté fonctionnel et pratique de par son volume. Avec ce concept-car, la marque au losange explore la voie des véhicules de loisirs en plein air.
Le Kangoo Break’Up est réalisé sur la base de la version 4×4. Sous le capot, Renault fait le choix d’un moteur 4 cylindres 16 soupapes de 110ch, bien aidé par une boîte de vitesse manuelle 5 rapports. Choix étonnant pour la période, le moteur carbure au sans-plomb ! Surtout, le 110ch ne fait pas partie de la gamme initiale. On retrouve le même moteur dans la gamme offrant (que) 95ch.
Le concept-car met l’accent sur les loisirs de plein air avec la possibilité de mettre dans le coffre, deux VTT. La besace arrière du Kangoo ne sert pas uniquement de porte-vélos. Le système permet d’embarquer des ski, parapente, planche de surf, etc. tout y passe même la belle-mère (haaan c’était facile). Le Kangoo Break’Up, conserve ses 5 places, preuve de son espace à bord préservé. De plus, les principaux changements touchent l’arrière. Comme une star de la Télé-réalité, c’est l’arrière qui est modifié : une partie du pavillon et les côtés de la caisse sont découpés. Pour ne pas trop massacrer l’arrière du Kangoo, dixit Renault, la silhouette est préservée avec la conservation des feux arrière de série. Renault en profite pour doter le coffre de diverses zones de rangements.
Un Kangoo 4×4 en mode rat des villes et rats des champs
Le concept du Renault Kangoo Break’Up permet de mettre en avant la déclinaison quatre roues motrices du ludospace français. Le Kangoo adopte des éléments dignes d’un 4×4 (et même d’un SUV) avec des élargisseurs d’ailes et de gros bas de caisse couleur argent sobrement nommée « gris break’up camaïeux » qui ceinturent la voiture et la carrosserie arbore une teinte « Jaune Bouton d’Or ». Le tout accompagné de jantes étoiles à 6 branches « Griffon » de 17 pouces. Renault met en avant une longueur qui ne bouge pas par rapport au Kangoo classique à 4.11m. Lorsque les vélos sont installés, la longueur atteint 4.40m. Avec sa transmission 4×4 permanente, le Kangoo Break’up peut se faufiler sur tous types de chemins.
Outre son aménagement classique, le concept est modulable avec la possibilité de le transformer en vrai pick-up (pas comme la Citroën C3 Pluriel). L’accès à la benne se fait par des portes type « saloon », avec une ouverture à 90° vers l’intérieur et l’extérieur, dont la pièce de vie ladite benne offre de 106 litres de volume utile. Modulable, la zone de chargement permet le transport d’objets volumineux comme des articles de pleins airs. Renault aurait-il réinventé l’Avantime ? À l’intérieur de la benne, un système de fixations polyfonctionnelles, breveté par Renault, fait son apparition.
Un coffre modulable
Composé de deux sabots fixé au plancher du véhicule et de deux attaches au-dessus de la vitre arrière de l’habitable. Le système permet d’accrocher les fameux vélos et autres articles de sports volumineux (sauf votre belle-mère hein). Deux autres sabots, dans le plancher, se déploient vers l’extérieur, pour permettre de maintenir les vélos lorsque ces derniers sont installés à bord du véhicule. Le dispositif se complète avec deux bras de fixation installés dans les montants arrière, qui se déplient pour assurer davantage de sécurité lors du transport. Combinés ensemble, ils forment les reliques de la mort un antivol. Une petite valise s’intègre dans le coffre, fermant à clef, pour ranger des objets en toute sécurité.
Le Kangoo Break’Up validé par A. Hidalgo
Le Kangoo Break’Up n’a-t-il pas 20 ans d’avance sur la maire de Paris ? En tout cas, il n’embraque pas dans sa benne un vieux B’twin de chez Décathlon, mais des vélos développés pour l’occasion. Renault Design et Renault Sport, s’occupent de la conception du Concept-Bike Renault Sport fait en carbotitanium pour être le plus léger possible. Les vélos conçus par le département design du constructeur s’adaptent à tous les types de terrains (ville, barrage CGT, campagne, ZAD, montagne, etc.).
Un intérieur vers l’extérieur
Entre la deuxième rangée de sièges et le coffre, une cloison vitrée sépare l’habitacle du reste. De plus, la vitre peut descendante électriquement pour embarquer d’autres objets qui ne rentre pas dans la benne. D’ailleurs sous la benne se trouve la roue de secours dont l’habillage s’orne du logo Renault. Enfin, le pavillon du concept s’équipe d’un grand toit panoramique fixe en verre. Par flemme originalité, le toit vitré est coupé en deux en largueur par la traverse.
Si en 2023 l’intérieur du Renault Kangoo est plus austère, en 2002, c’est tout l’inverse. L’intérieur doit être ludique et sympathique. Les cinq places sont conservées tapissées d’une sellerie résistante bleu canard du nom de « break’Up ». Le tissu se compose d’un traitement nommé polaire enduit. Ce dernier repose sur un mélange de tissu polaire facile à nettoyer avec une éponge. Comble du modernisme des années 2000, le Kangoo Break’Up reçoit un écran de navigation propulsé par Carminat.
Évidemment, le Kangoo Break’Up n’a aucune vocation à être commercialisé et il ne s’agira que d’un exercice de style entre aspects fonctionnels, ludique et sophistiqué. Le parti pris du constructeur étant de mettre en avant le nouveau Kangoo, les sports de plein air et les loisirs. Mais aussi de casser l’image trop utilitaire du ludospace et de séduire les familles qui doutent dans l’achat d’un ludospace.
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