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La Rover série 200 est née du partenariat entre Honda et Rover pour produire des véhicules sur le sol Européen. L’Anglaise prend la suite de la Triumph Acclaim, disparue après le ménage opéré par British Leyland. La Rover 200, jumelle de la Honda Concerto, partage 80% de ses pièces. Rover décline à l’infini sa compacte jusqu’à la 216 GTI.

Cœur japonais et âme anglaise

Pour le développement de la Honda Concerto/Rover 200, les ingénieurs anglais vont voyager au Japon pour concevoir de concert(o) les berlines. D’ailleurs ce projet permet à Honda d’éviter les quotas d’importation fixés par la communauté Economique Européenne (l’ancêtre de l’Union européenne). Honda gère le gros œuvre et Rover est comme votre pote qui boit des bières pendant votre déménagement.

Honda développe sa berline pour remplacer la Ballade, dérivé à malle de la Civic, qui n’a pas convaincu. La Concerto propose deux versions, une 3 et 5 portes. Tandis que chez Rover, c’est carrément une collection de silhouettes qui va être développée : berline 5 portes, 4 portes à malle, coupé, cabriolet, 3 portes, break et une déclinaison sportive : la 216 GTI.

Rover 216 GTI

La Rover 216 GTI : sportive en discrétion

Notre Rover du jour se base sur la version coupé et en berline 5 portes (!). Par mesure d’économie, Rover adapte simplement la berline 5 portes en 3 portes. Pour cela voici la recette : des potières plus longues, l’arrière est redessiné avec un nouveau montant C et une vitre de custode qui s’inscrit dans le prolongement du pare-brise arrière. Saupoudré d’un aileron de coffre sur le hayon et vous optenez la version 3 portes.

Pour la version 216 GTI c’est encore plus simple. Les jantes passent à un modèle 5 branches, dans les pare-chocs se glisse un liseré rouge en lieu et place du chrome et une double sortie d’échappement, pis c’est tout. Plus rare que la 3 portes et le cabriolet, une version 216 GTI berline 5 portes a existé !

Sous le capot, Rover fait le choix d’une mécanique d’origine Honda. La 216 GTi récupère la motorisation de la Honda Concerto. Il s’agit du 4 cylindres D16A9 (puis le D16A8 catalysé), à doubles arbres à cames qui sort 130ch. Avec l’arrivée de la catalysation, la puissance va se dégonfler à 110ch. La pauvre GTI va aussi faire face à la concurrence de la Volkwagen Golf GTI, mais ne fait pas le poids face à la vieille 205 GTI, sur la fin. L’ennemi va aussi venir de l’intérieur avec en dessous de la 216 GTI, la 216 GSI, et son 4 cylindres à simple arbre à cames de 110ch.

Rover 216 GTI

Une Anglaise qui se conduit comme une Japonaise

Surement par mesure d’économie et de facilité, le moteur K, n’est pas choisi pour la version 216 GTI. Car chez Rover c’est la 214 (le modèle en dessous quoi) qui s’en dote et la 216 qui roule japonais. Est-ce peut-être un manque de confiance, on l’ignore, mais c’est donc le moteur Honda qui se charge de donner une sportivité à l’anglaise. Le moteur demande à être cravaché et sa sportivité se montre ainsi à partir de 4 500tr/min. Le moteur atteint son paroxysme à 7000tr/min pour le plus grand plaisir de son conducteur. Le 4 cylindres se montre étonnamment souple et agréable en ville sous les 4 500tr/min. La boîte aux rapports étagés de manière (trop) longue va être son principal défaut.

Dès sa sortie, la 216 GTI se fait pulvériser en plein vol par la presse par rapport à sa boîte aux longs rapports. En effet, il faut rétrograder à la moindre relance et écraser le champignon. Heureusement, la 216 GTI se montre agile et la motricité est maîtrisée. De plus, la direction se montre précise et le freinage à la hauteur de la bête. La voiture ne prend pas surprise ses occupants et se montre accueillante pour cinq et offre un bon volume de chargement à l’arrière.

En 1996, BMW s’offre le groupe Rover et une nouvelle génération de série 200 prend le relais. Les versions coupé et cabriolet résistent au saut de génération, s’offrant le tableau de bord de la nouvelle version et s’efface en 1998. Tandis qu’en France la 216 GTI disparait en même temps que le reste de la gamme en 1996.

Rover 216 GTI

L’Avis des Cylindres :

Si vous en avez marre des VW Golf et autres Peugeot 205 GTI, la Rover 216 GTI est une excellente alternative. Doté d’une ligne sobre et discrète l’anglaise se pose comme une sleeper crédible. De plus, elle se montre polyvalente pour les longs trajets. Malheureusement coincée entre les 3 portes classiques, la GSI et la Rover 220 T16 de 220ch, la 216 GTI est dans l’ombre des youngtimers. On ne connait pas le nombre d’exemplaires construits. Le Graal de la GTI anglaise étant de mettre la main sur une version 5 porte ! Là, vous serez hyper cool et décalé sur le parking du Super U !

L’avantage de la 216 réside dans la fiabilité de son moteur Honda, indestructible. Seuls les éléments de carrosserie poseront un souci à être déniché. On fera attention à la corrosion qui touche le plancher et les ailes. Pour le reste, le mobilier se montre lui aussi robuste et vieillit très bien.

Côté tarif, une 216 GTI 3 portes démarre à 4 200€ avec 220 000 kilomètres, à 120 000 kilomètres, le budget s’élève à 5000€. Tandis que les versions avec moins de 100 000 kilomètres demandent un effort à 6 000€. Notez qu’outre les versions coupé et berline, il existe aussi la version cabriolet, les trois carrosseries, demandant presque les mêmes prix.

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Guillaume Pina

Passionné par l'automobile depuis tout petit, j'adore l'automobile ancienne, mais aussi les plus récentes. Je m'intéresse tout particulièrement au design des voitures, les anecdotes autour de leur conception et encore plus quand elles ont fait un flop !