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D’après-vous, qu’est-ce qui relie la Citroën C5 de première génération et le concept-car Pininfarina sobrement nommée Citroën Osée ? Il s’agit de ce qui ce cache sous la carrosserie de ce concept. Elle reprend la partie technique de la nouvelle berline Citroën. Un concept mis en avant avec comme d’habitude, une tentative de séduction de la part de l’italien.

Âme de C5 ou une SM revival ?

Pininfarina, en a parlé à plusieurs reprises sur le site. Non pas par conviction, admiration ou juste par plaisir mais le célèbre artisan italien à participé à donner vie à un nombre incalculable de voitures. Ces dernières sont devenues collectors, mythiques ou encore des grosses bouses (et chez Les Cylindres, on aime bien les échecs).

En 2001, lors du salon de l’automobile de Genève, le stand de l’italien dévoile un concept-car sportif qui dérive de la C5. Ce concept prend le nom de Citroën Osée. Pourquoi Osée ? Non pas par hommage à Bashung et son titre de 1991 avec Osée Joséphine. Plutôt un patronyme qui veut faire de l’oeil et du coude au français Citroën. Alors que la marque aux chevrons surfe sur son concept haut-de-gamme C6 Lignage qui annonce la future Citroën C6, la gamme ne comporte aucune grande sportive.

L’Osée, est radical et surfe sur le nouveau design de la marque au début des années 2000. Elle dépoussière l’image vieillotte de la maison française. Pininfarina, s’inspire de la SM pour définir les points de style de la carrosserie. Drôle de choix que de se baser sur la technique de la C5 tout en s’inspirant de la SM ? Explications.

En 2001, la marque aux chevrons fut décriée pour le style… insipide de sa berline

Citroën Osée comme opération séduction

Au début des années 2000, l’italien travaille presque exclusivement pour Ferrari et souhaite avoir d’autres contrats. Peugeot a décidé de développer la future 407 coupé seule (l’erreur). Hyundai avec qui la marque va concevoir le monospace Matrix, ne fait pas forcément remplir les caisses. Bien que l’italien travaille régulièrement avec Alfa-Romeo, il faut de nouveaux projets pour l’entreprise de Cambiano.

L’italien se tourne vers Stellantis (à l’époque Groupe PSA), non pas pour Peugeot mais pour faire du charme à Citroën. Ils n’ont jamais collaboré ensemble. Le carrossier espérant surement convaincre la marque aux chevrons et possiblement Peugeot de leur confier un projet. Pininfarina sentant la fin de la carrière de la 406 coupé venir. Pour surprendre son monde, l’équipe italienne choisit de concevoir une voiture sportive : Citroën n’étant pas du tout reconnu sur ce segment depuis la SM.

Bien que Citroën soit reconnu pour le confort de ses voitures grâce au système Hydractive. Le communiqué de presse est sans équivoque : la voiture possède des volumes et des surfaces fortes et identifiable à travers les DS et la SM. Reliant à merveille la dernière mise à jour du système hydropneumatique de Citroën nommé Hydractive III sur la C5.

Citroën Osée

Une esthétique soignée dans la tradition Pininfarina

Les chevrons sont mis à l’honneur, le logo de la marque est retravaillé et intégré un peu partout dans la ligne du prototype. A commencer par le pare-brise qui reprend la forme des chevrons, les fentes aérodynamiques, les feux ou encore les sièges en V. L’intérieur du concept est tout aussi atypique, avec un clin d’oeil à la McLaren F1 ou encore la Matra Bagheera avec le siège conducteur au milieu et les passagers à l’arrière.

Comble du chic, le concept n’a aucun rétroviseur : la rétrovision se fait par un écran LCD derrière le volant. La disposition en V permet au conducteur d’être installé au centre de la voiture. Les deux passagers arrière profitent ainsi d’un grand confort durant le voyage (oui entre le camion de transport et le stand du salon).

Mais le confort était un axe important du concept. On reste chez Citroën hors de question de voyager comme un prolétaire assis dans un siège inconfortable de TGV de seconde classe. La partie technique est reprise de la nouvelle berline de l’époque : la C5. On retrouve les suspension Hydractive 3, qui absorbe toutes les irrégularités de la route. Le système permettait de rendre actif l’aérodynamique de la voiture en fonction de sa vitesse et de l’axe de déportation.

Citroën Osée

Sous le capot : un 6 cylindres 3,0l

Pininfarina, joue la carte du raffinement sous le capot : il reprend le 6 cylindres en ligne 3,0l. Pour transformer la Citroën en voiture sportive, l’italien choisi les performances du 6 cylindres du groupe PSA. Il est placé en position central longitudinal avec une boîte de vitesses à commandes électrique en évitant ainsi l’affreuse BVA Sensodrive hydraulique de la marque française. Libérant au passage de l’espace à bord de la Citroën.

La marque française avait laisser une liberté totale à Pininfarina pour le concept Osée avec une seule prérogative ; que le logo s’étire avec deux baguettes chromées dans la veine du concept Citroen C6 Lignage de 1999. Evidemment, la marque ne donnera aucune suite à ce concept

GALERIE

VIDEO

Via Citroën, Pininfarina

Guillaume Pina

Passionné par l'automobile depuis tout petit, j'adore l'automobile ancienne, mais aussi les plus récentes. Je m'intéresse tout particulièrement au design des voitures, les anecdotes autour de leur conception et encore plus quand elles ont fait un flop !

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