Ah… le Land ! Déjà 70 ans qu’il parcourt les routes, les chemins et les pistes à travers le monde. Je parle évidemment du Toyota Land Cruiser et non du Land Rover Defender ! Toyota le renouvelle pour une nouvelle génération qui continue à faire honneur à la lignée. Surtout il profite d’une cure de modernité. Pas de panique ! Le Japonais conserve les atouts qui font sa renommée, à commencer par ses capacités tout-terrain, mais aussi son clin d’œil avec la version FJ60. Bon baiser sableux !
Déjà sept générations
Allez, je mets ma casquette Stéphane Bern et dans ce nouveau numéro des secrets des Cylindres. Nous voilà le 1er août 1951, où un petit constructeur japonais dévoile un petit 4×4 sur la base d’un certain Jeep (enfin… plutôt son châssis !). Le constructeur l’adapte pour être un 4 roues motrices et le dote d’un moteur de 3,4l. Ce véhicule est avant tout développé pour les forces armées japonaises. Finalement, la marque le développe pour son marché local avant que la génération suivante ne pose ses roues sur tous les continents du monde. Depuis, cinq autres générations ont suivi et connu plus ou moins le même succès. Avec 72 ans au compteur, le Japonais peut aussi se targuer de ses 11,3 millions d’exemplaires produits.
Après le récent Toyota C-HR, qui conserve les principales qualités du modèle tout en l’améliorant. Toyota conserve la recette qui fait du Land Cruiser un modèle à part dans la gamme. Alors que les Pajero et Patrol ont depuis longtemps pris leur retraite et que le Defender coûte un rein, les 4×4 purs et durs disparaissent avec les nouvelles normes antipollution. Il ne reste guère de choix pour les amateurs du genre. La marque japonaise revient sur le créneau avec une nouvelle version qui conserve les qualités de franchissement, la durabilité et la fiabilité, réputation du modèle et de la marque.
Une base ultra moderne pour le Land Cruiser
Le Land’ franchit un cap avec une offre technologique accrue et avec des performances hors-piste toujours exceptionnelles. Le châssis échelle est conservé, mais reçoit en partie la plateforme GA-F qui lui permet d’obtenir une rigidité accrue du châssis et de la carrosserie. Le nouveau châssis gagne 50 % de rigidité supplémentaire. Combinée au châssis, la carrosserie se rigidifie de 30 % et la marque annonce ainsi une meilleure réactivité et plus de confort lors de la conduite. La suspension a aussi bénéficié de l’attention des ingénieurs pour garantir une meilleure articulation des roues, garantie d’une grande agilité en tout-terrain.
Le Japonais, qui à lui seul est une marque dans la marque, séduit par ses prestations à travers toutes les conditions, même les plus difficiles. Pour plus de confort, le Toyota Land Cruiser adopte la direction assistée électrique (EPS). Le gros 4×4 se civilise avec plus de confort au quotidien avec un gros travail sur les manœuvres, pour un ressenti plus moelleux et direct. Le passage par l’EPS (pas le cours de sport, hein !) permet au gros dinosaure de recevoir l’assistant de suivi de voie et un florilège d’aides et d’assistances à la conduite, avec le pack Toyota Safety Sense.
De plus, une barre antiroulis déconnectable pour plus de confort sur terrain dégradé fait son apparition. Pour la première fois de son histoire, Toyota adopte le SDM (pour Stabiliser with Disconnection Mechanism) sur l’un de ses véhicules. Le système permet au conducteur de modifier le comportement de la barre antiroulis avant grâce à un bouton sur la planche de bord. La déconnexion de la barre permet d’accroître les capacités de franchissement du véhicule sur terrains accidentés. Tandis qu’active, la barre offre un plus grand confort sur la route. Le gros Babar embarque également le moniteur Multi-Terrain* et du Multi-Terrain Select pour une assistance supplémentaire pour le hors-piste. Le véhicule embarque une caméra et un écran haute résolution avec une vision claire de la zone environnante et sous le véhicule. Le système adapte de manière automatique les performances hors-piste du Land Cruiser.
Sous le capot : un diesel !
Sous le gros capot, point d’hybride pour le lancement, mais un classique bloc turbodiesel de 2.8l. Le moteur propose une puissance confortable de 204 ch avec une transmission automatique dite Direct Shift à 8 rapports, la force du Toyota Land Cruiser étant de pouvoir tracter une charge allant jusqu’à 3 500 kg. La marque annonce une offre mild-hybrid à partir de 2025 avec un moteur diesel combiné à une batterie 48 volts pour faire baisser les émissions. Pour le moment, aucune trace d’un moteur hybride plus classique, il faudra donc se rabattre sur le récent Highlander.
Un design sauce rétro-gaming
Alors là, Toyota s’est lâchée ! Ça fait carrément du bien de voir un pachyderme pareil qui se moque des conventions. Le véhicule n’hésite pas du tout entre tradition et modernité. La fonction l’emporte sur le design tout en étant suffisamment séduisant. Très loin du design actuel, très torturé et tape-à-l’œil, le Land Cruiser opte pour la simplicité et l’authenticité du 4×4 à l’ancienne. Les porte-à-faux sont courts, les angles vifs et les bas de caisse étroits. Les pièces de carrosserie ont été optimisées pour pouvoir être facilement remplacées. Le gros bébé s’étale sur 4,92 m, à rendre jalouse une Classe S. La longueur profite davantage à l’empattement avec 2,85 m pour les occupants. Taillé comme un frigo américain, le 4×4 propose aux choix 5 ou 7 places. Malheureusement, la version 3 portes passe à la trappe.
De plus, Toyota nous gratifie d’un design ultra rétro avec une face avant qui dispose de deux personnalités : regard rond ou regard rectangulaire. On préfère la face à feux ronds, mais le côté carré ressort très bien avec la deuxième option, avec son regard badasse.
Le tableau de bord horizontal ne manque pas de modernité. Outre son look à l’ancienne, le Land n’oublie pas le raffinement avec une ergonomie poussée et adaptée au hors-piste. À son volant, le conducteur profite d’un capot relativement bas pour une meilleure visibilité avec une ceinture de caisse abaissée au profit de la vision latérale. Oui, je sais… encore un énième SUV ! Mais n’oublions pas que nous avons ici affaire à un vrai baroudeur fait pour la piste plutôt que les trottoirs. Un renouvellement qui fait autant plaisir que les récents Hyundai Santa Fe et Mercedes CLE, à la plastique impeccable. Est-ce le retour à la voiture émotion plutôt qu’au simple déplacoire ?
Land Cruiser First Edition
Allez, on finit la news, sur le lancement d’une édition limitée pour le lancement : le Toyota Land Cruiser First Edition. 3 000 exemplaires pour l’Europe avec des éléments spécifiques et bénéficiant d’un regard rondouillard. La marque japonaise ouvrira les commandes en octobre 2023 et les premières livraisons arriveront au premier semestre 2024.
BONUS
On ouvre le grimoire et sachez que dans quelques pays africains et asiatiques, le Land ‘250’, apparu dans les années 1970, continue sa carrière. Il va même remettre les pneus au Japon à la fin de l’année. Il profite de feux à LED, d’un moteur diesel 2.8l et d’une BVA à 6 rapports.
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Via Toyota