Voilà plusieurs années que j’écris sur l’automobile. Plus les années avances plus je me rends compte qu’il n’existe plus vraiment de voitures où lorsqu’on en descend on se dit : quelle bouse. Est-ce que les progrès d’ingénieries ou technologiques ont permis la disparition de ces voitures pas forcément bonne ? Probablement. Pendant, l’essai de la DS 9, je me suis aperçu que les voitures sont devenues sans reproche. Alors, où sont les mauvaises voitures ?
Des marques qui ne misent pas forcément sur le look
Par le passé, je me rappelle de nombreuses marques prêtes à tout pour vendre en Europe avec des voitures dont le principal intérêt était leur rapport qualité/prix avec de bonnes surprises. On peut noter à ce juste prix les Coréens de Hyundai-Kia, avec leur offensive de prix. Bien avant (mais je n’étais pas né), les Japonais comme Suzuki ou le puissant Toyota qui s’est imposé avec un rapport qualité/prix puis avec sa technologie hybride. D’ailleurs, je me souviens bien de Suzuki, les voitures étaient terriblement fades. Pourquoi tu as acheté une Suzuki ? Parce que c’est moche, mais pas cher.
Parfois, pour une raison évidente de prix, le style se voit sacrifier sur l’autel du prix. Suzuki certes, mais aussi Skoda (rappelez-vous de la Felicia et de la première Octavia). Pour vendre, il faut savoir faire un style sobre et classique sans être clivant et heurter une potentielle clientèle. À ce jeu, félicitons Dacia qui depuis 2004, propose la Logan qui n’est ni moche ni belle, mais qui fait le taff. La marque roumaine met tout le monde K.O depuis bientôt 20 ans avec sa gamme qui se moque du physique et propose avant tout des prix canon et des technologies fiables et éprouvées. La première Logan a fait rire tout le monde avec sa zéro prise de risque. Tandis que la première Sandero a marqué les esprits avec son offre GPL, mais pas sa ligne banale. Bref, des voitures moches il y en a et ce point ne correspond qu’aux goûts et aux préférences de chacun (sauf pour le Multipla et on est tous d’accord).
Des voitures pas quali’
Bon on a parlé du dessin des bagnoles, passons aux voitures qui n’ont guère brillé par leur qualité et à ce sujet (on ne peut pas passer à côté), la grande gagnante en titre reste la Mercedes-Benz Classe A de 1997. Nous avons tous en tête, le minispace allemand et son châssis alvéolé qui la rendait haute sur patte. A la fin des années 1990, le constructeur à l’étoile a eu des sueurs froides avec l’échec du test de l’élan où le minispace se retourne forçant Mercedes à rappeler in situ tous les exemplaires et à installer l’ESP.
Parfois, c’est un détail qui va faire fuir la clientèle. Comme la particularité de deux voitures avec l’accès au contrôle des fluides, les nommées ex æquo : Renault Twingo III et Audi A2. Toutes deux misent sur un accès simplifié des fluides via témoins placés à l’arrière de leur calandre respective. Ce résultat d’un joyeux bordel qui va attirer les foudres des détracteurs. Il faut ainsi retirer tout le capot sur les deux véhicules et ces derniers sont loin d’être légers.
Des voitures avec problèmes de poids, de fiabilité et de conception
La gagnante toute catégorie des voitures qui n’ont pas misé sur le physique et encore moins sur la qualité reste la … Fiat Seicento. La petite citadine, premier prix du géant italien, semble avoir été conçue après pas mal de Limoncello, de Marsala et de boisson alcoolisée. Le physique est particulier, mais passons outre, l’Italienne et une catastrophe en termes d’habitabilité et de sécurité ! Seul son prix reste un argument pour l’écouler. Régulièrement, dans la presse puis les années 2000, les autos ont subi des problèmes de poids, d’électronique ou encore de fiabilité.
À ce titre Peugeot, Opel et surtout Renault en connaissent encore aujourd’hui le prix des erreurs du passé. Régulièrement, on parle de la perte de poids opéré par l’allemand Opel comme d’une ancienne obèse qui pourrait retomber dans ses anciens démons. Le constructeur Renault subissant encore les simagrées et autres quolibets comme « part en Renault et revient en vélo » dû à certaines Renault Vel Satis et Laguna II. Les soucis électroniques ont aussi paralysé de nombreux propriétaires de Peugeot 407 et de Renault Laguna II (encore elle).
Des améliorations notables
Depuis le milieu des années 2010 et avec les nombreuses voitures qui sont passées entre mes mains (et les copains), rares sont les voitures qui désormais nous déçoivent. Les Mazda, Suzuki et Toyota ont démontré leur savoir-faire dans leur domaine respectif. Fiat bah euh ils sont là quoi. Skoda et Dacia ont réuni la fiabilité, des lignes passe-partout, mais toujours avec un excellent rapport qualité-prix. Renault fait de bons véhicules dont colle toujours l’image de voiture pas fiable. Audi a tourné la page de l’A2.
BILAN : et si elles étaient toutes bonnes ?
La plus bonne de tes copines ! Finalement, les voitures « mauvaises » n’existent plus vraiment. Tous les constructeurs automobiles ont fait des efforts et la technologie a bien participé à ce changement. J’ai même l’impression que les voitures ont perdu en charmes. Aseptisé, probablement par toutes les aides à la conduite actives et passives. Il devient difficile de qualifier une voiture mauvaise. Je me rappelle encore gamin quand les adultes se moquaient ouvertement des voitures anglaises ou italiennes. Étiquetant les Anglaises de voitures pas fiables et les Italiens de tas de rouille. Loin le temps où je lisais dans Auto Plus et consorts des soucis de tenue de route de telle ou telle voiture. Tiens j’ai oublié la Mercedes Classe A qui depuis est devenue une compacte au châssis plus affuté et qui n’a jamais plus eu de soucis avec test au nom d’animal du père Noël. Les temps changent.