En 2004, Renault et Patrick Le Quément cherche des inspirations pour le design de la marque. La Renault Fluence fait partie des sources d’inspirations pour le renouveau du style du losange. Une recherche déjà bien entamé avec le concept Vel Satis. En effet, dès le début des années 2000, l’ex-régie cherche à s’éloigner d’un certain populisme et veut monter en gamme. Le concept Fluence veut ainsi prouver que Renault sait faire du haut de gamme et démontrer le luxe à la française. Des années plus tard, la Fluence inspirera l’unique coupé Renault Laguna. Mais pas que.
La Renault Fluence se veut haut de gamme
Depuis plusieurs décennies Patrick Le Quément dirige le style Renault, on lui doit de nombreux succès tel que la Twingo, le Scénic ou encore la Laguna mais aussi un parti pris pour l’audace comme l’Avantime ou la Vel Satis. Même si les deux derniers exemplaires ont fait un four. Les années 2000 ouvre la voie d’un renouveau pour le design de la marque. Première pierre de cet évolution : la Clio II. Même si celle qui va vraiment faire bouger les choses en terme de design est la seconde génération de Mégane. Deux ans après la sortie de cette dernière, le constructeur dévoile le concept Fluence.
Dévoilé en avant première au Louis Vuitton Classic de Londres puis au Salon de Paris 2004, la Renault Fluence offre la vision d’un somptueux coupé quatre place haut de gamme, démonstratif du savoir-faire français en matière de luxe et d’une vision moderne de l’automobile. Avec ce concept Renault balaie et renouvelle le style de la marque datant des années 1990. Fini le design mou du bio-design, place à des angles et des courbes. Le coupé fait suite à un premier concept qui avait fait sensation, six mois plus tôt durant le Salon de Genève : le cabriolet Wind.
La Fluence veut influencer le style Renault
Comme son nom l’indique, la Renault Fluence, désigne la douceur des lignes et de son influence sur le futur style de la marque. La Fluence s’étire sur 4,60m de long. Les volumes se veulent harmonieux et même voluptueux avec des lignes simples et élégantes. Le coupé veut exprimer le mouvement et la fluidité, loin des formes rectiligne voire, du biodesign de la décennie précédente. L’avant se caractérise par la forme des phares fluide et le dessin du capot moteur étroit.
Les prises d’air sont décalés à sous les feux, prolongeant le regard du coupé, avec une calandre pleine qui exhibe un losange plus voyant. Les flancs sont sculptés avec une impression de mouvement accentué par les flancs dont une ligne principale ceinture à mi-hauteur la caisse. Le tout bien aidé par des jantes en forme de bâton ou d’étoile de Ninja, aux choix. Tandis que le vitrage latéral s’allonge jusqu’à la base du montant C et poussant au possible le montant B, très fin et se passant de montant. Chose plus surprenante, l’arrière s’oppose à l’avant avec sa queue de canard et sa poupe verticale.
Nous avons voulu conserver un concept classique pour ce coupé. Renault cherche à augmenter le nombre de véhicules dans sa gamme. Aussi, si nous décidons de faire un coupé de luxe, le Fluence montre clairement à quoi il pourrait ressembler. Nous nous sommes imposé la contrainte d’une voiture qui soit réaliste avant tout, qui puisse sortir d’usine, investir un marché possible…
Patrick Le Quément, responsable du design Renault
A l’arrière, la Renault Fluence profite d’aile large, renforcé par un boule qui chamboule avec sa verticalité qui coupe la fluidité de son dessin. Le vitrage arrière venant ainsi mourir (ou prendre naissance, c’est selon) au niveau de la queue de canard, avec cette partie centrale dominant les ailes et les feux très fins. De plus, la partie centrale de la voiture est peintre dans une teinte qui contraste avec le reste de la carrosserie. Cet élément relie la lunette arrière à la sortie d’air et la double sortie d’échappement. Pour le reste, le concept Fluence repose sur une caisse en aluminium pour gagner en rigidité et en poids. Enfin, l’accès au coffre reste une tradition Renault avec une ouverture par le biais d’un hayon.
L’intérieur, voyage en première classe
Passons à l’intérieur, qui au contraire du concept récréatif Wind, qui n’avait pas de véritable raison de devenir une réalité ; la Renault Fluence annonce la recherche du constructeur dans l’art de vivre à bord de ses véhicules. L’argument principale de la marque depuis l’apparition d’un certain Renault Espace. L’immense toit vitré (tout de même occulté par un élément en aluminum en son centre) permet de mettre en valeur l’intérieur tendu de cuir bordeaux, sobrement nommé rouge Margaux sur le volant et la planche de bord. La sellerie des sièges Recaro est recouvert d’un cuir crème qui se mêle parfaitement au mobilier et au contre-porte de couleur prune. En outre, les parties latérales des sièges et le dossier se déploient à l’ouverture des portes pour y pénétrer plus facilement.
Résolument haut de gamme, le concept-car permet à ses occupants un réglage aux petits oignons pour le maintient latéral. Le coupé intègre également des accoudoirs de porte qui s’adapte aux passagers, selon les réglages du siège. A l’arrière, deux passagers peuvent prendre place dans un grand confort avec des sièges enveloppants et individuels. La place de bord de son côté prend la forme d’une feuille enroulée et pincée en son centre ou serait-ce un coquillage ? Néanmoins, la console centrale disparait presque et se retrouve entre le passager et le conducteur. Peu de commande à bord, si ce n’est la radio, la boite à vitesses automatique en forme de levier d’avion et… un cendrier. Les commandes d’aération sont repoussés aux buses latérales de la voiture. Renault et considère les commandes comme un concept de « touch design ». Selon la marque, les commandes sont placés au bon endroit.
Pour conclure, le coffre s’orne également du cuir rouge Margaux, en offrant un volume de 396dm3 et disposant de deux grand rangements latéraux. Le hayon quant à lui « glisse » au-dessous du toit par le biais d’un bras articulé placé au centre de l’élément.
Une mécanique tout aussi élitiste
Pour une voiture qui se veut haut de gamme et une invitation au voyage, la Renault Fluence mise donc sur… de la traction. Encore un brin moderne fasse à la traction. Cependant, sous le capot c’est une main de fer dans un gant de velours avec V6 3.5l de 280ch, provenant de la banque d’organes du « cousin » Nissan et qu’on retrouve sur la Nissan 350Z et… le Nissan Murano.
La transmission se fait par une boite automatique à 6 rapports pour rendre le voyage le plus conformable possible. En 2004, une BVA reste encore un luxe sur bon nombre de voiture. Côté performance, c’est du Beyoncé avec un couple de 365Nm et un 0 à 100km/h expédié en seulement 6.5 secondes. Pour supporter le moteur fougueux et offrir une tenue de route à la hauteur, le train avant provient de la statutaire Vel Satis, l’arrière reprend le train en H de la Laguna II.
Au final, la Renault Fluence concept annonce avec quatre ans d’avance, le retour de Renault dans la catégorie des coupés, abandonné depuis la disparition de la Renault Fuego en 1986. En 2008, la marque au losange dévoile la séduisante Laguna Coupé. Mais ce n’est pas tout, la Fluence prête ses traits pour la Megane troisième du nom. Sans oublier que la forme de la planche de bord sera reprise sur toutes les Renault du début des années 2010. Concernant la Megane tricorps de 2009, vendu sous le nom de Fluence, elle ne découle absolument pas du concept éponyme.
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Via Renault
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