La Renault Clio est la deuxième génération de la citadine dont l’histoire a débuté en 1990. Elle est présentée au salon de Genève 1998. Elle va connaître une carrière à rallonge que seule sa concurrente directe, la Peugeot 206. Poursuivant leur carrière bien après l’arrivée de leur remplaçante respective. On ne va pas se mentir la Clio 2 occupe une place particulière dans le cœur d’une génération qui l’a eue. Comme moi, en première voiture après le permis. Je me rappelle encore avec émotion le tableau de bord avec son plastique dur comme de la pierre et son 1.9 D ou RTE anémique. Elle m’a bien rendu service durant trois ans et elle sera partie avec un autre jeune conducteur…
La Renault Clio : une offre pléthorique
Sous le capot la Clio met le paquet, on retrouve une offre pléthorique aussi bien en essence, en diesel et en GPL. L’offre débute avec un 1.0 l à l’export mais en France on profitera d’un 1.3 l essence puis 1.2 l 16V, 1.5 l et 1.9 l. Pour l’offre diesel atmosphérique avec un 1.5 l, 1.8 l et des diesels turbo 1.8 l et 1.9 l. En fin de carrière la Clio aura le droit à une version essence-GPL du 1.2 16V. Sans oublier l’incroyable V6 3.0 l de la Clio V6.
Meilleure vente, face à une concurrence en embuscade
Avec la Clio, Renault prouve qu’il maîtrise les ingrédients pour concevoir la citadine polyvalente et économique que l’on attend. À défaut d’une fiabilité qui ne sera pas au rendez-vous, corrigée par la suite. De plus, la guerre avec Peugeot prend un nouveau tournant avec la 206. La première Clio était confrontée à la vieillissante 205 et la petite Peugeot 106. La Renault Clio 2 va se frotter à un lot de nouvelles concurrentes : la Peugeot 206, la Fiat Punto II et surtout la nouvelle star franco-japonaise : la Toyota Yaris. La japonaise fut présentée en concept au salon de Genève face… au stand Renault et la nouvelle Clio.
Ni la Yaris, ni la 206 ne vont inquiéter la Renault Clio. Elle sera la voiture la plus vendue en France de 1998 à 2003, sauf en 2001, où la Peugeot 206 lui prendra sa place durant cette année-là.
Une signature : Patrick Le Quement
Avant la Clio, Patrick Le Quement, a exercé son trait particulier sur la première Twingo mais aussi le surprenant Renault Scenic. Il veut faire de la Clio une « Success Serie » comme pour la Volkswagen Golf. La Renault Clio II, va grandir, prendre de la musculature pour donner le sentiment de robustesse. La Clio s’inspire de sa prédécesseure, mais aussi du Concept Argos présenté en 1994, lors du salon de Genève. La vraie réussite du style de la Clio pour l’équipe Design est la « bulle » formée par le hayon et le montant C.
Pour l’occasion la petite Renault Clio, inaugure des ailes en Noryl, un plastique déformable à mémoire de forme. Le style de la citadine ose des lignes qui nous projette dans les années 2000 et les voitures futures de la marque au losange. La Clio reprend le train avant de la Clio 1, lui-même repris de la R9 et de la R11. La française veut marquer les esprits par une dotation complète. On retrouve de série la direction assistée de série, le double airbag, les vitres teintées ainsi que l’ABS dès février 1999.
Les dérivés
La Clio II a été la véritable poule aux œufs d’ors de Renault. Pour cause : en 1999, la petite Renault va être développée avec une version Tricorps qui prend le nom de Clio Symbol ou Thalia en Europe de l’Est. En France, ce sont principalement les versions sport qui vont marquer : versions RS et surtout la version RS V6.
En 2005, la Clio de troisième génération arrive. Point de retraite pour la deuxième génération, qui devient Campus sur le marché français. Comme à l’époque de la première Clio, plusieurs générations de citadine vont se côtoyer : Twingo, Clio Campus et Clio III.
En 2012, la Clio Campus prend une retraite bien méritée. Elle clôturera sa carrière avec la mythique version « bye-bye » comme la Supercinq et la R4. Pour le reste du monde point de retraite : à l’image de la Peugeot 206 devenue 206+ et qui a cohabité elle aussi avec sa remplaçante. La Clio continue sa carrière sur le marché du Mercosur. Elle devient Clio Mio et reprend des éléments de style de la Clio 4 avec un intérieur de la Clio 2 phase 1. En 2016, la Clio Mio prend enfin sa retraire, après 18 ans de carrière .
L’Avis des Cylindres :
On va vite poser les bases, la Renault Clio 2 est trop récente pour que l’on parle véritablement de collection. Sa grand-mère la Clio devient à peine collectionnable. La dynastie Clio sera surement à collectionner. Au total la Renault Clio II sera vendue à 5 631 000 exemplaires. La Clio 2 est surement la plus intéressante des citadines des années 90/2000 avec ses versions RS et surtout l’incroyable V6. Une version RS avec moins de 150 000 kilomètres se déniche dès 9000€. Tandis que le saint-graal une V6 se situe aux alentours de 40 000€ voire, plus pour les plus beaux exemplaires. À titre d’exemple, un exemplaire de 2001 avec 38 000 kilomètres se négocie entre 40 000 et 45 000€.
5 commentaires