Connu pour son confort légendaire, Citroën a toujours misé sur des technologies innovantes dans la matière. La Citroën Xantia V6 Activa en est encore le parfait exemple. Plus de 40 ans après la révolutionnaire suspension hydropneumatique de la mythique DS. La marque remet le couvert avec le système Activa. Alors quand les chevrons y glisse un V6, c’est un véritable missile sol-sol qui débarque.
Près de trente ans après sa sortie, la V6 activa est du sleeper en barre. Petite révolution dans les berlines moyenne gamme, c’est avec le concept-car éponyme que la marque annonce l’arrivée du système. SC-CAR, son petit nom, trouve étrangement sa place dans la gamme de la Xantia et non de la XM. La faute à des ventes décevantes et une fin de carrière qui approche.
Citroën Activa Concept et Activa 2
Citroën, présente au Mondial de Paris 1988 une berline coupé 4-portes futuriste, puis rebelote en 1990 cette fois sous la forme d’un coupé (Activa 2). Il s’agit alors des premiers prototypes réalisés sous l’ère PSA. Le concept est simple : doté de 4 roues directrices, d’une suspension pilotée Hydractive (reprise de la XM) et d’un inédit système de régulation actif du roulis. Le SAC-AR pour Système Citroën de Contrôle Actif du Roulis, est finalement monté en grande série sur la récente Xantia, apparue en 1993. Malheureusement pour nous, l’Activa 2 ne donnera pas naissance à une version coupé Xantia voire XM.
Citroën Xantia : des charentaises au jogging
La Xantia, prend la suite de la vénérable BX, qui sauva la marque (autant dire que sa remplaçante devait faire pareil voire mieux), dont le remplacement est à nouveau confié à Bertone. Après la luxueuse XM puis l’insipide ZX, on s’attendait au pire avec la Xantia. Le dessin signé Daniel Abramson est une réussite. Surface lisse et épurée, une ligne en deux volumes et demi, traits tendus, avant plongeant, etc.
La nouvelle berline échappe premièrement au « bio-design » japonais (dont Ford en sera une victime) avec un florilège de formes molles et insipides. Mais revenons à la Xantia, présentée en décembre 1992, elle est commercialisée dès le mois de mars 1993. Elle profite d’un Cx de 0.34 (pas fou-fou face au 0.28 de la grande sœur XM). La petite berline espère séduire les adeptes de berlines allemandes qui commencent à s’imposer sur le marché européen.
Face à ce design sans risque et des motorisations classiques, la Citroën Xantia V6 Activa va se poser comme la sportive de la gamme :
La Citroën Xantia V6 Activa : gare à la sleeper
Car la version Activa, n’est pas à proprement parler un modèle un part, mais plutôt une finition spécifique. On l’identifie à son monogramme sur la malle arrière et sur ses baguettes latérales. On vous le dit : c’est une incroyable sleeper ! Qui devine qu’il s’agit d’un V6 3.0l sous le capot ?
De plus, elle reçoit d’inédites jantes alliage « Venise » de 15 pouces à 5 branches, un becquet de coffre exclusif, de double sortie d’échappement en inox et d’un logo V6 sur le hayon. L’Activa ajoute un train avant élargi avec un nouveau berceau moteur et des ailes gonflées accompagné d’un bouclier plus proéminent avec de grosses prises d’air et antibrouillards dédié à cette version. Le tout propulsé par un moteur V6 3.0l qui développait 194 ch, soit un rapport poids/puissance de 7.5 kg/ch.
Bon ça, c’est le côté positif de la Xantia Activa. Car le V6 n’arrive que sur la phase 2 en décembre 1997. En 1996, il fallait se « contenter », du fameux 2.0l 16 soupapes de 150 ch, autrement dit le moteur ACAV de la ZX, ce dernier sera remplacé par une nouvelle version 2.0 16v dégonflée à « seulement » 135 ch, et d’un turbo diesel de 2.1l de 110ch (le CT). Ce dernier sera remplacé par le 2.0l HDi de 110ch aussi.
Un intérieur mi-figue, mi-raisin
La Citroën Xantia V6 Activa est avant tout une Xantia. Dotée d’un dessin classique, la planche de bord ne fait pas rêver. C’est d’un classique et sans risque. Malgré cela, l’ergonomie n’est pas au top ; des compteurs sur fond gris ou encore les commandes de chauffage placées très bas, font que quelques éléments déçoivent à bord. Cependant, la finition est correcte. La berline ne joue pas les sportives, mais plutôt le confort avec l’adoption d’une sellerie velours ou encore des insert bois sous le compteur.
On appréciera le pommeau de vitesse en bois d’arbres. Pour l’époque, la marque propose un équipement complet ; climatisation régulée, réglage électrique du siège conducteur (phase 2), rétroviseurs électriques et dégivrants, barre anti-roulis, ABS de série, 4 vitres électriques, 480 litres de volume de coffre ou encore la radio avec commande au volant. L’Activa est basée sur la finition VSX, un cran en dessous de la haut de gamme Exclusive.
Le V6 de la Xantia, est destiné à remplacer l’antique V6 PRV, ils ont du bien rire l’autre côté du Rhin, quand les trois constructeurs français, ont fait cause commune pour développer un moteur V6…
L’Avis des Cylindres
Vendu de 1997 à 2001, la Citroën Xantia V6 Activa est une denrée rare sur le marché de l’occasion. Plus commune, on trouve des versions 2.0l et 2.1l. A l’heure de l’écriture de cet article, il y a 2 V6 pour 4 2.0l. Les prix des versions V6 ainsi, s’envole, comptez 10 000€ pour un exemplaire V6 avec 190 000 kilomètre et on tutoie les 20 000€ pour un exemplaire avec moins de 100 000 kilomètres au compteur.
Pour les autres versions, on en dégote dès 1500€ des exemplaires ayant vécu (490 000 kilomètres CQFD), et même 10 000e pour les modèles approchant les 150 000 kilomètres, donc comptez 15 000 € pour un modèle de moins de 100 000 kilomètres et on insiste à l’entretien suivi surtout avec le système hydraulique. Gare aux ennuis avec le système Hydractive de Citroën.
Alors, certes les prix tutoient le ciel, surtout pour une Xantia, dont l’élégance est proche de -8000 sur l’échelle des voitures désirables (Lire : Citroën CX tissier). Mais c’est une voiture unique ! Seule 18236 exemplaires ont été vendu, dont 2747 versions V6. Car grande tradition française, le système ne sera pas renouvelé sur la première C5. La licorne absolue dégoter une phase 1 , construite entre janvier 1997 et juillet avec le premier museau de la Xantia.
5 commentaires