Avec Opel (et surtout GM), la recette est régulièrement simple : il faut que la voiture soit mondiale. L’Opel Ascona C, la troisième du nom, n’échappe pas à la règle. La petite berline va être distribuée sous le badge Vauxhall et Chevrolet (Royaume-Uni et Amérique du Sud). Sa ligne passe partout, va faire de l’Ascona une berline (et surtout une gamme) tombée dans les abysses de la mémoire collective.
L’Opel Ascona C une gamme complète
Lors de sa présentation à l’été 1981, la familiale d’Opel profite d’une gamme large comme un buffet à volonté. L’Ascona a le droit à des versions 4 et 5 portes, break, coupé, mais aussi un cabriolet (version qui fait partie de notre sélection des cab à moins de 10 000€). Pour répondre rapidement à la demande, la grande Opel va être construite à l’usine historique de Rüsselsheim, en Allemagne, ainsi qu’à Anvers, en Belgique. Les versions Vauxhall qui prennent le nom de Cavalier sortent quant à elle de l’usine de Luton, en Angleterre. La production de la berline démarre dès le mois d’août 1981. Une version break sera également proposée, sur les marchés européens, mais aussi au Royaume-Uni ainsi qu’en Amérique du Sud, sous les noms de Vauxhall Cavalier Estate et Chevrolet Monza. Le break faisant étrangement l’impasse sur le marché français.
L’Opel Ascona C se modernise par rapport à l’Ascona B, avec l’adoption de l’architecture traction. Architecture popularisée par la Mini et Autobianchi et très en vogue à cette période. La première Opel à offrir la traction étant l’Opel Kadett D. Notre discrète berline familiale repose sur la plate-forme J de General Motors (inauguré par la Cadillac Cimarron). Revenons sur le choix des carrosseries de l’Ascona, en plus de la traditionnelle berline tricorps à malle (4 portes), Opel propose une originale Ascona 5 portes bicorps ! Surement, un reste de la mode des berlines bicorps des années 70. Bref, une gamme très classique qui en prenant de l’âge a pris un sacré coup de vieux, voire, ringarde. D’ailleurs, on s’est même demandé si elle ne faisait déjà pas vieille à sa sortie (on n’était pas né OK !).
Un grand choix de puissance pour l’Opel Ascona C
L’Opel offre une large palette de motorisation du moment qu’il s’agit d’un 4 cylindres. Tous les blocs moteurs sont placés en position transversal. La gamme propose pas moins de cinq cylindrées allant 1.3l à 2.0l (au fil des millésimes). Les puissances démarrent à 54ch, pour le diesel d’origine Izusu lourdement modifié par GM. Ce diesel bénéficie d’un bricolage sauce GM avec une culasse spécifique et un boitier AAC partagé avec les versions essence. En essence, 60ch et jusqu’à 130ch en 2.0l. Avec le durcissement des normes antipollution, le 1.6l et le 1.8l passent à la catalyse avec respectivement 75 et 100ch. Jusqu’en 1986, la gamme moteur se voit équipée de carburateur. Au millésime 1987, les moteurs passent à l’injection, sans changement de cylindrée.
Les moteurs essence proposent une boite à 4 rapports manuelle. Le diesel propose aux choix la boite à 4 ou 5 rapports. Tandis que l’unique transmission automatique ne propose que 3 rapports. Dès 1982, la motorisation essence 1.6S propose la boite 5 rapports. En 1983, la boite 5 est généralisée sur toutes les motorisations. Grâce à un poids relativement léger (entre 920kg et 1 090kg selon les versions). L’Allemande annonce une V/max qui se situe entre 147km/h et 193km/h.
Une berline discrète même pour un trophée
En 1982, l’Opel Ascona C brigue le Trophée européen de la voiture de l’année. Très bien née et équipée, l’Allemande à toutes ses chances pour remporter la victoire, pourtant trop discrète, elle termine à la deuxième place derrière la Renault 9. De plus, sa présentation austère n’a pas aidé face à la R9. Heureusement, l’Allemande profite d’une bonne fiabilité, qui participe à sa bonne image.
Opel ratisse large avec l’Ascona, car tout fonctionne par 5 apparemment avec le Blitz. 5 carrosseries, 5 moteurs et 5 finitions. L’ensemble forme pas moins de 50 versions et combinaisons d’options différentes. La gamme démarre avec la Base, L, GL, Berlina, pour la gamme standard. La finition SR se la joue sportive (elle deviendra GT au restylage).
En 1982, la finition CD apparait et se situe au sommet de la gamme. L’Opel Ascona C CD offre un équipement de série à rendre jalouses les pingres berlines allemandes. En effet, on peut citer les vitres et rétros électriques, l’ordinateur de bord et même les sièges chauffants. En 1983, la SR, mais aussi les versions équipées du 1,8l proposent en option le pack Sport. Ce dernier permet notamment l’adoption… de suspensions sport. Dans le même temps, le verrouillage centralisé rejoint le catalogue des options.
C1, C2, C3 on parle de Citroën ou d’Opel ?
En interne, Opel parle de l’Ascona C comme C1. D’ailleurs, en 1983, le cabriolet rejoint la gamme. Il ne provient pas directement des chaînes des usines Opel, mais d’une modification d’après-vente. L’Ascona C1 laisse sa place à la version C2 dès 1984, il s’agit du premier restylage de la berline. On redessine légèrement la calandre, les modèles de jantes renouvelés, les sièges remaniés et une nouvelle console centrale prend place. Le volant devient réglable en hauteur. Le 1.3S reçoit un équipement encore rare pour l’époque : le Start&Stop. Les finitions sont également remaniées avec LS, GL, GLS et GT ( à la place de Base, L, Berlina, SR (ou SR/E). Seul la CD conserve son patronyme.
En 1986, rebelote, l’Ascona C2 laisse place à l’Ascona C3. Les clignotants deviennent blancs, la calandre change à nouveau et les feux arrière sont inédits. La GT reçoit un spoiler avant et arrière. L’Opel Ascona C clôture la lignée des familiales de la marque à l’éclair. En 1988, sa remplaçante prend le nom de Vectra. L’Ascona disparait après « seulement » 1 721 647 exemplaires, ce qui parait peu avec toutes les versions disponibles. Pétrie de qualité comme son habitabilité fort respectable, sa fiabilité et son équipement, son image discrète n’a pas marqué l’histoire de l’automobile.
L’Avis des Cylindres :
C’est peut-être l’occasion de vous offrir une super berline pour presque rien. Fiable, bien construite et très bien équipée, l’Opel Ascona C peut être une bonne affaire pour débuter en collection. Son design, tout carré, lui donne l’impression de sortir d’une version IRL de GTA.
Comme souvent, la berline a fini à la casse (grâce aux primes – exemple la Peugeot 304). Les versions coupé et cabriolet ont mieux résistés. Leur cote est à peine plus haut. En sommes, les versions les plus recherchées sont les moteurs à injection (1,8l et 2.0l) bénéficiant encore de l’image de l’Ascona 400, championne du monde des Rallyes 1982.
Vous avez un petit budget ? L’Ascona est faite pour vous ! Pour 2 000€ on trouve une berline tricorps ou bicorps, propre et sans frais avec 75 000km. Le cabriolet peu importe le kilométrage réclame moins de 6 000€. La mécanique est fiable et facile d’entretien. Cependant, les pièces peuvent se montrer plus compliquées à trouver.
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Via Wikipédia, Voitures Yountgtimer, Opel
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