Matriarche d’une lignée de sept générations, la première Toyota Celica est la réponse du constructeur japonais pour s’adapter à sa clientèle. Durant 35 ans, la lignée de coupé japonais va s’adapter et évoluer avec les besoins de sa clientèle. Principalement dévolue au marché américain, elle trouve aussi une clientèle fidèle en Europe.
L’EX-1 annonce la Toyota Celica
En 1969, Toyota présente le concept-car EX-1 qui annonce l’arrivée très prochainement de la marque dans la catégorie des pony-cars. La marque a dans son viseur l’instigatrice du segment : la Ford Mustang. La Toyota Celica va avoir à qui parler outre-Atlantique. Tout comme en Europe avec les Opel GT mais aussi la Datsun 240Z vendue également sur le vieux continent.
La Toyota Celica, la voiture mondiale
Aujourd’hui disparue du catalogue, la petite Celica a eu par le passé le rôle du petit coupé plaisir accessible. Le constructeur nippon a très vite compris la nécessité de devoir s’adapter au goût du marché et des attentes de la clientèle. Toyota veut profiter de la montée en puissance du Japon pour s’imposer à l’échelle mondiale avec ses modèles. La petite marque de l’archipel veut devenir incontournable dans le monde faisant l’impasse sur les gentils de l’URSS et ses antennes.
Alors en plein boom économique du côté des méchants capitalistes du monde, on veut de l’utile mais aussi du plaisir. La période est dominée par les marques anglaises et leur roadster mais aussi par des berlines familiales. Sans oublier le grand succès des coupés, Ford Mustang en tête. En 1967, Toyota présente la superbe coupé 2000GT, une super sportive au design moderne. Trop exclusive, la voiture ne s’écoule qu’à 351 exemplaires. Dans la même période, le concurrent Datsun (aujourd’hui Nissan), présente la 240Z une voiture accessible, sportive et élégante. Toyota réagit rapidement en dévoilant en 1970 la Celica.
La pony-car japonaise
La réponse de Toyota ne tarde pas, la voiture étant en gestion dès le milieu des années 1960, la présentation de cette dernière a lieu au Salon de Tokyo 1970. La petite Japonaise est un coupé deux portes pouvant transporter quatre personnes avec de belles performances. Le coupé a été conçu en même temps que la berline Carina, présentée durant le même salon. La berline et notre coupé se partagent le même châssis et certains éléments permettant au constructeur de les produire sur les mêmes chaines d’assemblages.
La Toyota Celica débute sa carrière en décembre 1970 au Japon avant d’être exportée dans le monde début 1971. La Celica est lancée en trois versions : ET, LT et ST. Sous le capot, l’acquéreur a le choix, il n’y a qu’un bloc 4 cylindres 1.6l en ligne mais il délivre deux puissances soit 105 ou 115 ch. Le moteur est aidé par une boîte 5 rapports. Exclusivement proposé au Japon, les clients auront le droit à une entrée de gamme avec un petit moteur 1,4l de 86 cv.
Avec le coupé Celica, Toyota veut conquérir le monde et l’exporte en Amérique du Nord (États-Unis et Canada). Sous le capot, la version nord-américaine offre un moteur 1,9l de 108CV, code RA20, qui devient en 1971 la RA21 pour répondre aux nouvelles normes antipollution avec la puissance qui tombe qui à 97ch. En Europe, la Celica débarque en version 1600 ST, code TA22, animer par un moteur 1,6l de 100ch.
Toyota écoute ses clients
Rapidement, la clientèle fait remonter à la marque Japonaise, que la puissance est le principal défaut du coupé. Ainsi, en 1971, Toyota réagit et dévoile la Toyota Celica GT : sous le capot la marque y glisse un moteur 2.0l dérivé de la 2000GT. Il faudra néanmoins attendre 1974 pour que le 2.0l à double arbre à cames, développé par Yamaha, fort de 115ch soit exporté en Europe. Plus puissant, il permet au coupé de frôler les 190km/h en vitesse de pointe.
En 1973, la marque modernise la gamme du coupé avec une déclinaison dite « liftback » dans la mouvance de la Ford Mustang. La Celica devient en interne la RA/TA28 en Europe et RA27/29 chez l’oncle Sam. La variante Liftback a été présentée au public dès 1971 avec le prototype SV-1. Sous le capot, la Toyota Celica est proposée en 1.6l et 2.0l. Au fil des années, la Toyota Celica connait une jolie carrière en rallye et en compétition. En 1972, elle remporte le rallye d’Angleterre puis le rallye raid africain en 1973 et repart la même année avec le titre de championne de piste durant les 1000 km de Fuji.
En 1975, la Toy’ connait un profond restylage, le compartiment moteur est agrandi pour y loger un moteur plus puissant et le châssis est élargi et allongé. La caisse n’évolue pas, mais elle gagne des ailes avant élargies et le capot perd ses fausses entrées d’air. La Toyota Celica laisse sa place à une nouvelle génération à partir de 1977. Non sans avoir connu des modifications mineures sur le marché japonais pour répondre aux normes antipollution.
L’Avis des Cylindres :
Bien que dans l’ombre de la mythique Ford Mustang et de sa principale concurrente, la Nissan 240Z, la Toyota Celica, c’est un look ravageur. Ces moteurs plutôt compacts, offre malgré tout de la reprise et de belles performances. Si vous cherchez à vous démarquer des propriétaires de Ford Mustang et autres petites GT, la Toyota est pour vous. Pêchue et confortable, la Japonaise a cependant deux gros défauts : peu de pièces et la rouille. Bon si vous nous lisez régulièrement, je vous dis souvent, mais la Celica est rongée de partout (!), les ailes, le châssis ou encore le coffre. On y fera attention, tout comme l’huile des moteurs 1600. Pour le reste c’est du Toyota, c’est donc fiable. Attention, aux pièces de carrosseries introuvables sur le marché et qui demanderont d’être refabriquées. Aujourd’hui, la Celica a disparu mais le constructeur offre toujours une sportive : la GR86.
Les prix débutent à 13 000€ pour un exemplaire avec 60 000 kilomètres et atteignent 25 000€ pour un exemplaire remis à neuf. Un exemplaire dont peu importe le kilométrage débute à 6000€ avec beaucoup de travail. Il ne faudra pas être trop regardant sur le kilométrage pour en acquérir une, mais surtout sur son état.
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Via : Bring a Trailer, Pinterest
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