Quand on parle de Murano, on imagine rapidement : l’Italie, le luxe du cristal ou encore les petits artisans. Par contre on ne pense pas au Nissan Murano, celui qui rognait sur le premium allemand au début des années 2000. Pourtant ce SUV, commercialisé entre 2003 et 2015 a connu un joli petit succès en Europe et surtout aux Etats-Unis sont marchés prioritaire. Si en Europe ont ne se rappellent plus de l’existence du Murano, personne ne se souvient du Crosscabriolet.
Le Nissan Murano : conquérir les USA, séduire les européens
Conçu pour conquérir le marché nord-américain, le SUV séduit à son tour le coeur des européens férus du concept. Avec sa proue animale, ses lignes douce en rupture avec la concurrence, le premier Murano (Z50) va être vite comparer à la BMW X3. Il faut avouer qu’au début des années 2000, seul l’allemand était descendu en gamme avec un SUV de cette catégorie. Ajoutons que sa ligne évoque aussi un certain petit coupé : le 350Z, sortie la même année. Sur le chemin du SUV japonais on ne trouvait aussi l’Opel Frontera et le Toyota RAV-4. A sa sortie certains journalistes parlent même d’un oeuvre d’art contemporaine sur roues.
Dès 2007, le SUV rencontre un premier caillou dans sa roue… L’éco-taxe, instauré sous le gouvernement Sarkozy. La marque japonaise passe au plan B, rafraîchi esthétiquement son 4×4 pour être dans le coup. Il change ainsi de génération et devient le Murano Z51. Son constructeur complète l’équipement de série et offre une motorisation plus proche des attentes des clients européens : un 4 cylindres diesel dCi, d’origine Renault. Le SUV s’ouvre à nouveau la route du succès et sauve les meubles.
Avec une gamme déjà très fourni aux USA, la marque décide de combler un trou par le milieu avec le Murano. Il est compact et taillé aux attentes d’une famille américaines avec une grande soute arrière. Marché de niche ou plutôt offre haut de gamme, le Murano grimpe en gamme en Europe. Il se place au-dessus de ces concurrents comme les Opel Frontera ou Toyota Rav-4 et en-dessous du premium allemand uniquement représenté par le BMW X3 voire le Mercedes ML.
Une esthétique japonaise
Le Murano va rapidement séduire les Européens en quête d’un véhicule fonctionnel et statutaire. L’avant très fin et sa calandre coupe frite surprennent. Le capot est bombé avec des feux fins repoussé sur les ailes tandis que le profil s’étire vers l’arrière qui offre une malle tout aussi rebondis et des feux droit et fins. Très sculpté et athlétique, tous les ingrédients d’un design réussi sont réunis. Le dessin est dû aux équipes californiennes de la marque japonaise. Dès le lancement, l’effet wahou est entretenu par sa teinte de présentation; un orange qui prouve sa différence.
Sous le capot on découvre un V6 à l’américaine avec 3,5l de cylindré et 245ch soit le moteur de la sulfureuse 350Z. La longueur du SUV est immense pour nos routes avec 4,77m et pratiquement de 2.0m de large (1.88m précisément). Finalement le V6 essence était là pour l’image plus que pour les ventes. C’est finalement en diesel que ce fera le gros des ventes.
Les évolutions
Fin 2007, au salon de Los Angeles la vedette n’est qu’autre que la nouvelle génération du SUV familiale. Place à un style plus sage qui suit les nouveaux codes esthétique de la gamme du constructeur de Yokohama. Le look sera plus simple, il rentre dans le rang. La deuxième génération, ne rencontrera pas le succès de son prédécesseur, malgré l’offre diesel dans la gamme. La vraie nouveauté dans la gamme du SUV, est l’apparition d’une toute nouvelle carrosserie : le CrossCabriolet, inspirant bien plus tard Volkswagen et son T-Roc et surtout Land Rover avec son Evoque cabriolet, qui feront tous… un flop.
En 2008, la version Z51, reçoit un diesel 4 cylindres, 2,5l de 190ch d’origine Renault, Nissan étant avec le constructeur français dans l’alliance. Bizarrerie de l’histoire, la marque au losange possédait un V6 Diesel mais, le carburant écologique d’alors, était le diesel et c’est donc un 4 cylindres jugé plus « propre » que le V6 qui sera mis sous le capot du SUV.
L’Avis des Cylindres :
Voilà une japonaise sympa pour qui souhaite avoir une voiture décalé, un SUV et surtout qui se différencie des SUV actuels avec ses lignes douces et son ambiance zen. Evidement, il est lourd et la consommation peut très vite s’affoler. Cependant, rien n’a signalé si ce n’est quelques problèmes électroniques vite résolu par le constructeur. Côté moteur son V6 est coupleux sans être véritablement sportif vu le gabarit du modèle. N’oublions pas son 4 cylindres Diesel dCi de chez Renault de 2,5l.
Le SUV se négocie au alentour de 5000€ avec plus de 100 000 kilomètres, sous les 100 000 kilomètres, les prix grimpent vers les 8000€ pour une série 1 (2003-2008), pour pratiquement le même prix, on trouve des versions diesel, certes, mais de 2012 à 7800€ avec plus de 150 000 kilomètres. Comptez 9 000€ pour les plus récents, 2013-2015, avec moins de 100 000 kilomètres.