Originale, le mot n’est pas faible, ni dénué de sens. Nissan qui tente d’explorer des segments jusque-là ignoré : présente la catégorie des SUV-cabriolet. Le Nissan Murano CrossCabriolet débarque donc au salon de Los Angeles en 2010. S’il n’a pas connu le succès, il a inspiré la concurrence.
Explorant des segments ignorés ou inconnus depuis l’arrivée du Qashqai en 2007, le japonais se permet absolument tout. Après avoir révolutionné en Europe, le segment C avec sa compacte surélevée nommé ci-dessus, Nissan détonne encore en Europe où la marque présente le Juke. Face à ses deux succès inattendu, la marque surfe sur sa grande imagination et ose.
On imagine, que Nissan North America, grisé par l’imagination et l’audace de Nissan Europe, a voulu aussi à son tour se montrer imaginatif. Surement lors de l’arrivée du Juke, après une soirée trop arrosé, Josh du marketing a du convaincre Mickael du design que décapsulé la dernière génération de Murano était une bonne idée. Le principe est tout bête vous prenez un Murano, vous retirer deux portes arrière, vous découper le toit, vous le remplacé par un toit en toile et ne conservé que 4 places : vous obtenez le Nissan Murano CrossCabriolet. Et si l’idée était venue de chez Audi ?
Le SUV cabriolet, la faute à Audi ?
En 2007, Audi annonce un nouveau grand SUV : l’Audi Q5. Pour y mettre la forme, la marque allemande présente son futur SUV via un concept car de… SUV cabriolet, comme par hasard. Le concept vitaminé de l’allemand, va donner des idées au Japonais.
Lors du salon de Los Angeles de 2010, ce n’est pas un concept-car que les journalistes et le public découvre mais bien la version de série du Murano CrossCabriolet. Pour être sur que personne ne passe à côté sans le voir, Nissan, le présente dans une teinte blanc glacier mais surtout dans une ambiance bleu électrique très voyante. Le nouveau cabriolet sera lancé pour le millésime 2012 soit juillet 2011 chez l’Oncle Sam.
Le Nissan Murano CrossCabriolet : inclassable et sans concurrence
Dès sa présentation, on remarque un truc : le CrossCabriolet, n’a aucune concurrence. On peut voir ça comme un côté positif et donc un avantage concurrentiel. Si le Classe G ou encore le Land Rover Defender existe avec un hard top, il s’agit de véritable franchiseur et surtout, seul les places arrière profitent de l’ouverture.
Sous le capot, comme pour le reste de la gamme du SUV japonais, on retrouve le V6 3,5l du coupé 350Z. Fort de plus de 265ch et associé à une transmission intégrale, il assure des sensations pour ses voyageurs. Sentant l’échec et pour ne pas prendre de risque, la marque japonaise ne commercialise pas le cabriolet en Europe.
Loin des sentiers battus
Tellement loin de la production du début des années 2000, le cabriolet japonais ne va jamais atteindre les objectifs de la marque. Trop atypique ou trop en avance sur son temps ? L’OVNI automobile, ne convainc pas malgré un tarif de 41 000 dollars. Il disparaitra fin 2014, après seulement 3 ans de carrière. Sans que la marque ne communique sur le nombre d’exemplaires vendu.
Les héritiers
Si le Nissan Murano CrossCabriolet ou CC, n’a pas connu le succès, surement à cause d’un déficit d’image ou de revente au vu du concept. Il aura tout de même fait des émules auprès des constructeurs… Européens. Audi n’aura jamais commercialisé le Cross Concept, surement à raison. Pourtant, un an après à sa disparition le britannique Land Rover dévoile l’Evoque Cabriolet. L’anglais va lui aussi connaître l’échec et ne renouvelle pas l’expérience avec l’Evoque de deuxième génération.
Volkswagen, pas forcément connu pour son originalité, va aussi investir le segment en descendant en gamme avec en 2019… Avec le T-Roc cabriolet. La sauce ne prend pas plus que l’Evoque ni pour le tout premier le Murano CrossCabriolet. A l’heure actuelle, même aux USA la cote n’a jamais remonté…