En 2002, Ford dévoile enfin une toute nouvelle génération de Ford Fiesta. Il faudra attendre 2004, pour découvrir la Ford Fiesta ST 150. Une sportive (très) attendue par les amateurs de Ford sportive. Il faut dire que les précédentes versions n’étaient que des replâtrages quitte à un peu tirer la corde pour faire des économies.
Une Ford Fiesta vraiment nouvelle
Avant de détailler plus profondément la ST 150, penchons-nous sur la Fiesta classique. Apparue en 2002, la nouvelle petite Ford cinquième du nom, fait table rase du passé des précédentes Ford. Il faut dire que la génération sortante (la quatrième) n’a pas brillé pour ses qualités. Si elle est sortie en 1995, les dessous date de la précédente génération apparue en 1989. Pour sa défense, la marque américaine a gommé les principaux défaut de la Fiesta III avec une meilleure tenue de route. Mais l’image médiocre de cette période est restée.
Pour la Fiesta de cinquième génération, la marque à l’ovale bleu part d’une feuille blanche. Nouveau design inspiré par la récente Ford Focus, nouvelle plateforme, des nouveaux moteurs et des nouvelles liaisons. Côté style, il existe une carrosserie 5 portes et une version 3 portes avec une partie arrière doté d’une chute de pavillon plus incliné.
La Ford Fiesta ST 150 était attendue. Il n’y avait plus de sportive dans la gamme Fiesta depuis la disparition de la Fiesta XR2 en 1989. Douze ans d’absence c’est long. Elle ne sera la reine de la catégorie, la petite allemande offrait un look, des bonnes performances et le tout pour un tarif raisonnable, sans être non plus radicale.
La Ford Fiesta ST 150 : petite sportive
Très éloigné des ténors de la catégorie, la Ford Fiesta ST 150 offre un certain charme et c’est ce montré efficace malgré ses 150 chevaux. Il faut dire que la nouvelle Fiesta profite d’une nouvelle coque rigide, de dimensions généreuses et d’un très bon travail de suspension. Une base idéale pour une sportive.
Fin 2004 Ford décide de présenter la nouvelle Fiesta ST 150. Très loin d’être un monstre de la route et encore plus éloigné du badge RS. La petite citadine est plus proche d’une GT que d’une GTI. Elle bénéficie tout de même d’un 4 cylindres Duratec – d’origine Mazda MZR Engine – retravaillé par la Team Ford RS (l’équivalent d’AMG chez Mercedes). Il rentre avec de la vaseline et un chausse pied sous le capot de la petite allemande. Le moteur japonais est fiable puisqu’il est doté d’une chaîne en guise de distribution. Ford en profite pour mettre au point des trains roulants pointu. La petite allemande plaît aux journalistes qui l’essayent.
Une GTI esprit GT tout court
Le moteur 4 cylindres 16 soupapes, développe 150 ch aidé par une admission variable. Ce qui est très loin des stars du segment comme la Renault Clio RS et ses 182 ch. Mais la Ford Fiesta ST 150 est plus accessible financièrement que la française.
Côté look on est comblé : des boucliers agressifs avec prises d’air imposantes et des bas de spoiler peint en noir mat, jupes latérales, un aileron, des ailes gonflés, des jantes alu 17 pouces, rétros couleur caisse, sortie d’échappement chromée et c’est à peu près tout. La bonne surprise reste son tarif serré à partir de 15 990€ (20 375€ de 2023). A ce prix, elle offre tout de même de série l’ESP, la climatisation, une sellerie mixte cuir/tissu, la radio CD ou les vitres et rétros électriques.
A peine un an après sa sortie, la Ford Fiesta ST 150, bénéficie d’un facelift qui touche principalement son regard et ses boucliers. Dans l’habitacle, une nouvelle planche de bord prend place et offre une meilleure qualité de finition. La Ford offre de jolis plastiques rembourrés et l’équipement s’enrichi : clim désormais automatique, Bluetooth, capteurs de pluie et luminosité ou encore l’ordinateur de bord. Elle prend alors plus d’une trentaine de kilos sans que le moteur ne change.
L’Avis des Cylindres :
Plus proche d’une GT que d’une vraie sportive, la petite Ford Fiesta ST 150, en donne pour son argent. Les prix débutent aux alentours de 6000€ avec plus de 200 000 kilomètres. A partir de 9000€ on trouve des exemplaires sous les 100 000 kilomètres. Les phases 1 (avant 2005), demandent une petite rallonge. Les bandes blanches façon Ford GT étaient en option, mais rajoute un petit plus esthétiquement.
Côté fiabilité : le moteur d’origine Mazda profite d’une distribution à chaîne. Il est plutôt robuste à condition de suivre la consommation d’huile. Il a tendance à consommer pas mal d’huile, et lorsque le niveau est bas, dans les virages à bonne vitesse la baisse de niveau peut-être fatal aux coussinets de bielle. La boîte n’a pas de souci particulier, sauf peut-être le bocal de liquide de direction qui peut chauffer et perdre du liquide, le niveau est donc à surveiller. Tandis que du côté des passages de roue arrière on fera attention à la rouille.