Après l’incroyable succès de la première Ford Capri, la marque remet le couvert avec une Ford Capri II. Cette dernière n’est qu’une évolution esthétique et mécanique de la première. Cette cure de jouvence permet au petit coupé de confirmer son succès sur notre continent durant quatre années supplémentaires. Au passage, la marque américaine fait enfin le ménage dans les finitions. Tout en laissant encore de multiples possibilités de personnalisation aux acheteurs. Grâce à sa nouvelle carrosserie, la Capri devient la première Ford à hayon.
La Ford Capri II : une montée en gamme
En février 1972 durant le salon de Genève, Ford lève le voile sur la nouvelle Capri qui bénéficie à nouveau d’une cure de jouvence. Ce nouveau restylage se limite principalement à la carrosserie, plus mature, avec la disparition de la nervure latérale sur les flancs des anciens modèles, ainsi que les prises d’air latérales. La carrosserie de la Capri mk2, s’allonge et elle grandit de quelques centimètres. Le capot moteur est désormais plat sur toutes les versions. La véritable révolution concerne l’adoption d’une ouverture de coffre via un hayon. La nouvelle génération conserve ses grands feux rectangulaires. C’est d’ailleurs la première Ford à recevoir ce système, depuis son adoption par Renault dans les années 1960.
Tandis que la première génération s’est écoulée à 1,2 million d’exemplaires, la nouvelle version n’a pas le droit à l’erreur et évolue en douceur. Les sensations de conduite plus typée européenne et à une utilisation quotidienne plus confortable. La crise pétrolière de 1973 conduit Ford à revoir aussi la consommation du coupé à la baisse. Finalement, le coupé s’intègre très bien dans son époque et résout les problèmes de fiabilité. Sans oublier l’intérieur qui est repensé avec un petit volant et mieux construit.
Toujours aussi personnalisable
Hallelujah ! Ford en profite pour faire le ménage dans sa gamme et la simplifie avec quatre versions. Cependant, le client a toujours le choix de personnaliser sa voiture comme il le souhaite. Désormais, l’offre propose les modèles 1300, 1600GT, 2300GT et 3000GT. Du côté des finitions, l’offre comprend pour la 1300, L et X. Tandis, que les trois autres versions GT proposent standard et Ghia. Les versions Ghia profitent d’une finition plus soignée et d’une présentation spécifique comme : le toit en vinyle, jantes alliage, intérieur en velours, etc.
À la fin de l’année 1975, la gamme se réduit à trois modèles. La version 3000GT est supprimée, avec la baisse des ventes, mais reste disponible en Allemagne et au Royaume-Uni. Du coup, la 3000GT sera importée au compte goûte par des acheteurs via des importateurs ou en perso. LA grande absente de la gamme Ford Capri II, la 2600GT, n’a pas de descendance. Cependant, les Allemands profiteront au printemps 1976, d’une Capri 2000, propulsée par un V6 déjà présent sur la première Capri et partagé avec la Taunus 2000.
Pour les autres, Ford propose une nouvelle finition GL sur la 1300. Les versions GT laissent la place aux versions S pour les 1600, 2000 et 2300. Les versions S se reconnaissent à la bande décorative sur les flancs, marquée d’un S stylisé, ainsi qu’un carénage sous le pare-chocs avant et un béquet arrière. Point noir de la génération sortante, le freinage s’améliore avec de nouveaux freins à disque plus gros. Les versions S ajoutent encore un alternateur et pare-aire avant.
Les améliorations de la version S
D’ailleurs l’année 1976, marque un tournant dans la carrière de la Ford Capri II. Le coupé quitte les chaînes de production de l’usine de Halewood. Dorénavant, elle ne sortira que des chaînes de montage du site de Cologne, en Allemagne. L’usine anglaise peut être fière : 337 500 exemplaires ont été produits depuis 1969. En 1977, la production des modèles américains cesse à son tour après tout de même 513 500 exemplaires. Produite entre avril 1970 et août 1977, la Capri américaine est vendue sous le blason Mercury.
En 1978, c’est déjà la fin. Plus une évolution, qu’une réelle nouvelle génération, la Ford Capri II, n’aura connue que quatre années de commercialisation. Alors bizarrement, on ne connait pas véritablement le nombre de Ford Capri II fabriquée. Elle a certainement flirté avec le million d’exemplaires malgré tout. Il faut aussi dire que la Capri mk2, va affronter une concurrence plus présente comme la Renault 15 et la Toyota Celica. Dès 1976, la Capri Mk2 va découvrir sa remplaçante…
La version JPS
En mars 1975, Ford présente l’édition limitée John Player Spécial (plus connu sous le nom JPS), la marque des fumeurs. Disponible en deux couleurs, noir ou blanc. La Ford Capri JPS se différencie des autres Capri, avec ses rayures et ses jantes dorées pour imiter la livrée des Formules 1. L’intérieur profite d’un tissu beige avec des tapis habillé de noir.
L’Avis des Cylindres :
La Ford Capri II plus aboutie et plus sérieuse, profite d’une ligne plus dans le rang. Ces consommations sont plus sobres, ce qui permet à la voiture d’afficher des consommations raisonnables. Moins fun, la Capri de deuxième générations, possède les mêmes défauts pour la rouille.
Côté finance, la Ford Capri II ne coûte pas plus cher que la première génération. Un exemplaire propre avec plus de 150 000 exemplaires demande « que » 10 000€. Vers les 100 000 kilomètres, les prix grimpent 13 000€. On remarque que les prix n’ont pas tendance à s’orienter vers le haut.