Le rétrofit est en vogue ces dernières années. Le but ? Electrifier une voiture âgée et remplacer son vieux moteur thermique par un moteur électrique respectueux de l’environnement. L’intérêt de la voiture est-il toujours présent ou est-ce que l’on perd l’intérêt dudit véhicule ?
Déjà, c’est quoi le rétrofit ?
Le rétrofit consiste à modifier un véhicule à moteur thermique, en véhicule électrique. Tous les véhicules à moteur thermique essence ou diesel peuvent être transformés. Il s’agit avant tout de retirer tous les composants. Afin de libérer l’espace du moteur thermique pour le nouvel ensemble de propulsion tout électrique et du pack de batterie.
Les arguments mis en avant par les amateurs du genre sont les enjeux du développement durable et de l’économie circulaire. La méthode permet d’éviter de mettre à la casse une voiture. Qui est en parfait état de rouler, de lui offrir une nouvelle jeunesse et mettre en place une nouvelle économie du recyclage.
C’est dans un contexte anxiogène pour l’automobile, que la solution a été légalisée. On peut désormais modifier la motorisation d’un véhicule, un allègement de la loi, qui avait été instaurée en 1954. Pour se faire, l’opération est des plus simples ; déposer le moteur thermique et le remplacer par un ensemble électrique adapté au véhicule. Alors oui, on dit adieu à son petit moteur à combustion. On en récupère un qui n’émet aucune émission durant son usage. Permettant au véhicule de pouvoir se déplacer aisément dans les centres villes avec la mise en place des nouvelles zones à faible émissions.
Une homologation stricte pour le rétrofit
Depuis le 4 avril 2020 par publication au journal officiel par arrêté ministériel du 3 avril 2020. Ce texte porte sur les conditions de transformation des véhicules à moteur thermique via le rétrofit qui est désormais autorisé et légal en France. Il est possible de modifier le moteur sans l’accord préalable du constructeur. Ainsi que le type de motorisation de son véhicule, c’est le concept même du rétrofit. Cette modification intervient dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités (LOM).
Je vous vois venir, non on ne modifie pas sa voiture dans son garage. La loi vous autorise uniquement dans le cas où le véhicule est transformé par un professionnel qualifié avec l’autorisation d’homologation auprès de l’UTAC (Organisme Technique Central du Contrôle Technique des Véhicules). Avec le respect d’un cahier des charges très strict issu de la réglementation française. Pour cela, l’homologation assure au possesseur dudit véhicule électrifié d’avoir été transformé avec le niveau d’exigence des véhicules électriques neuf en circulation.
Dans le cadre de la rédaction de l’article, aucun des installateurs n’informent l’exclusion des voitures ayant une carte grise collection. Or il faut une carte grise normal pour votre ancienne.
Des restrictions légales
Le rétrofit est soumis à des restrictions que l’installateur, tout comme le propriétaire doivent respecter :
Tout d’abord, le moteur électrique doit répondre à la puissance initiale du véhicule. Ainsi un modèle essence de 45 ch ne pourra pas recevoir un ensemble électrique de 100 ch. La voiture n’étant pas forcément prévue pour encaisser la puissance et garantir un minimum de sécurité. N’oublions pas non plus le pack de batterie qui fait partie de l’ensemble.
Nos grands-mères n’offre pas un châssis prévu pour un gros pack de batteries, ces dernières sont donc à prendre en compte et seront adaptés à la puissance de la voiture. La loi est très claire à ce sujet, le rétrofit n’autorise que jusqu’à 20% de différence avec le poids initiale de la voiture après le rétrofit. Enfin, on revient au point de départ énoncé par l’homologation, la transformation rétrofit de la voiture doit être obligatoirement faite en France par un professionnel habilité par le fabricant du kit rétrofit.
En France, l’automobiliste n’a pas la même liberté que dans d’autres pays, comme en Angleterre. On se rappellera que depuis les années 1950, la France interdit les modifications lourdes (boite, motorisation, etc.) sur un véhicule. La plupart des sociétés mettent en avant les anciennes, la proposition correspond plutôt aux modèles plus récents
En conclusion :
Pour clôturer ce sujet sur le rétrofit, pour finir, les deux derniers arguments autour de cette tendance qui intervient depuis quelques années dans l’automobile ancienne, c’est votre choix et le prix. L’automobile est de plus en plus montrée du doigt et l’électrique s’impose comme alternative face au thermique (en même temps on n’a pas vraiment d’autres solutions). C’est en votre âme et conscience de faire ce choix. De plus, le dernier argument est évidemment important : le prix. On a fait le tour des sociétés qui offrent ce type de service, le premier prix pour une conversion est de 5000 € pour 100 kilomètres d’autonomie.
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