Depuis 1994, Heuliez assemble la version break de la Citroën Xantia. Pour donner une suite à la BX 4×4 et élargir la gamme de la Xantia. Le carrossier des Deux-Sèvres propose un concept qui va être en vogue : un break surélevé avec une vraie transmission AWD. Voici donc la Citroën Xantia 4×4 Buffalo Grill. Revenue à la lumière comme d’autres lors de la vente aux enchères Artcurial, après la faillite d’Heuliez.
Une Citroën Xantia 4×4 Buffalo contre la Subaru Outback
En 1995, Subaru frappe un grand coup avec l’apparition de la Outback, un break 4×4 qui va donner des idées. Débarque par wagon entier les Allemands, les suédois ou encore les italiens. Et les Français ? Comme souvent aux abonnés absents. Audi, Mercedes, Volvo ou encore Alfa propose les Allroads, Q4 ou CrossCountry. Heuliez a envie de sa part du gâteau. Il dégaine le premier pour Citroën la Xantia 4×4 Buffalo comme un appel pour répondre à Subaru, avant Audi ou Volvo.
Pour la concevoir Heuliez n’ira pas bien loin, il a conçu et industrialise dans ses ateliers la Xantia break depuis 1994. La Xantia 4×4 Buffalo va prendre la suite logique de la BX 4×4, déjà conçu par le carrossier des Deux-Sèvres. Depuis deux décennies, Citroën et Heuliez travaillent de concert, il y a déjà eu par le passé, la Visa Découvrable remplacée par la BX break. Avec l’arrivée sur le marché de la Xantia break en 1995, Heuliez voit une possibilité d’élargir davantage sa production avec un modèle, certes de niche, mais vecteur d’image pour lui et surtout pour Citroën qui monte en gamme. Sans oublier que ce véhicule peut rajeunir la gamme à moindres frais. La fin des années 90 marque aussi une évolution avec l’arrivée des 4×4 citadins comme le Toyota Rav-4 ou encore le Suzuki Vitara.
Un espoir de production
L’objectif de la Xantia 4×4 Buffalo est de démontré le savoir-faire du carrossier Heuliez et la créativité de son bureau d’étude. Heuliez teste l’accueil du public avant de souffler l’idée d’une production de série au constructeur français. Le carrossier charentais caresse le doux espoir de pouvoir donner une suite à sa BX break à quatre roues motrices, qui a fait un flop. Pour remédier à cela, Heuliez part en Angleterre pour avoir l’aide de la société FFD-Ricardo, pour la conception de la transmission 4 roues motrices. La Xantia 4×4 Buffalo mise sur un bloc 4 cylindres 12 soupapes diesel aidé par une BVM 5 rapports.
Notre Citroën Xantia 4×4 Buffalo profite d’un design atypique qui invite hors pistes et aux sorties en forêt en famille. Elle se à la fois champêtre et dynamique avec sa calandre en aluminium troué. Les bas de caisses, les rétroviseurs extérieurs et les pare-chocs sont peints en gris aluminium. Sa teinte rouge cerise fait ressortir le gris et les jantes foncées reprises de la version Activa. L’intérieur fait la part belle aux matériaux précieux : sellerie mixte cuir de buffle rouge et tissus en laine de cachemire. La planche de bord dérive de la version 1993, avec sa barre de maintien côté passager. Comble de la modernité, notre exemplaire s’équipe d’un antidémarrage à code. À votre avis que fut la réaction de Citroën ? Ils ont lâché un vu à Heuliez.
Règle numéro 1 : savoir dire non de manière polie
La Citroën Xantia Buffalo 4×4 ne sera qu’un concept parmi tant d’autres. Une lettre d’intention, qui ne mènera à aucun contrat avec un contrat. Heuliez continuera a produire tranquillement la Xantia break. Cependant, l’entreprise de Cerizay sort 147 829 exemplaires du grand break du chevron jusqu’en 2002. Le concept tombe dans l’oubli d’un hangar, surement au côté du Talbot Wind et de la Peugeot 405 Coupé. Cependant en 2012, l’inventaire et les collections d’Heuliez sont mis en vente par la maison Artcurial.
Le véhicule n’a parcouru que deux kilomètres depuis 1996 et n’a jamais été immatriculé. La voiture, proche du neuf, s’échangera contre 11 914€. Il semble que la voiture trouve un nouvel acquéreur en 2017.
GALERIE
Via Artcurial, André Le Roux
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