Quel premier contact ! En plein séjour à Copenhague et au détour d’une rue, j’ai aperçu une enseigne inconnue en France : Polestar. Né en 1996 dans l’unique but de faire de la compétition. L’écurie est rapidement de devenue un préparateur sportif avant de devenir en 2017, une marque de luxe électro-sportive. Sous l’impulsion de Geely, propriétaire de Volvo, Polestar devient une marque et dévoile dès 2018 son premier modèle : un coupé hybride, la 1. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir la 2, une berline électrique plutôt sympa.
Polestar : une histoire mouvementée
Polestar apparait en 1996 dans le but de concourir en championnat suédois des voitures de tourisme (STCC). Le choix de l’équipe s’oriente vers la Volvo 850 Super Touring. Le premier nom de l’écurie suédoise est Flash Engineering qui devient en 2005, Polestar après le rachat par Christian Dahl, l’année précédente. Entre temps, tous les véhicules Volvo passent par Flash puis Polestar pour la compétition et un lien se créer. Au point où les deux sociétés deviennent partenaires en 2009, après la création de la C30 S2000. En 2013, Polestar s’attaque enfin aux BAM avec AMG, Motorsport en tête. La division suédoise présente les V60 et S60 Polestar, homologuées route. Deux ans plus tard, Volvo rachète Polestar Performance. Polestar Racing reste la propriété de Christian Dahl et devient Cyan Racing. L’année 2017 devient l’année du changement puisque la marque Volvo annonce que Polestar va devenir une marque à part entière.
Polestar se spécialise dans les véhicules électriques à hautes performances. Le nom complet devient Polestar Engineered Cars. Tandis que le logo formant une étoile polaire reste, évolue vers deux chevrons évoquant selon la marque une rose des vents. Tiens puisque je vous parle de chevrons, la marque n’ai toujours pas distribué en France, car depuis quelques années Citroën et DS Automobiles reprochent à la marque sinosuédoise d’avoir un logo trop proche des mythiques chevrons. Alors je vous rassure depuis quelques mois l’affaire est classée et nous sommes en attente d’une annonce de la marque Polestar pour l’ouverture des premiers show-rooms au pays de la baguette et de… Citroën.
Place à la Polestar 2
A ma grande surprise, point de Polestar 3, le nouveau SUV qui n’est pour le moment pas encore en concession. Le lieu est en plein centre de Copenhague tout proche des grandes enseignes de luxe de l’habillement. C’est dans un style scandinave, blanc et noir que les voitures sont présentées. Trois Polestar 2 prennent place et s’admirent depuis la vitrine. La première une version 270 BST(pour Bespoke Electric Performance, Performances électriques sur mesure). La fiche technique est alléchante avec 482ch et un 0 à 100km/h expédiés en « seulement » 4,4sec. La voiture est habillée d’un blanc véhicule de société (coucou Hoonited, lisez-les ils sont sympas) et agrémentée d’un tuning bande noir mat ainsi que de jantes peintes en noires. Sportive, mais discrète, la philosophie de la marque en somme. La BST 270 est comme son nom l’indique une édition limitée à 270 exemplaires.
La filiation avec Volvo est encore évidente sur les Polestar 1 et 2, mais les prochains modèles vont s’éloigner de ce style très suédois pour offrir un style plus sportif et plus travaillé qui se distingue des productions de la maison mère patrie.
Un intérieur Volvo Polestar
À l’intérieur, le charme n’opère pas comme à l’extérieur, le style est claqué sur Volvo (claqué?), c’est rassurant, c’est du connu, c’est bien construit, mais c’est chiant euh classique. La finition est propre et respire la qualité, on en a pour son argent. Les sièges maintiennent bien, on est bien installé et c’est confortable mine de rien. À l’arrière aussi, cette belle berline a le sens de l’accueil. On sent que pour débuter Polestar mise sur le sérieux et la réputation en béton de la marque suédoise Volvo. Pas de prise de risque, quitte à aspirer les clients historiques de la marque.
Je finirais juste sur la gentillesse habituelle des danois et des rires de la commerciale qui n’a pas compris pourquoi Citroën a mis sur véto pour le logo. Elle-même m’indique qu’à part le logo, aucun produit de près ou de loin n’attaque Citroën, ou DS. Cette dernière n’a aucune berline électrique dans sa gamme ni même, de sportive. Citroën n’a que de l’hybride avec la C5 et ne vise pas la même clientèle. En tout cas cette Polestar 2 a tous les arguments pour s’attaquer à une autre berline électrique très populaire dans notre contrée : la Tesla Model 3. En outre, les danois sont aussi bien friands de la Model 3 que de la Polestar 2.
BONUS :
On finit l’article par un tour par la concession ou le trauma, avec la marque chinoise Xpeng. Placé de l’autre côté de la ville face au mythique parc de Tivoli. La marque chinoise est coincée entre Rolex et une boulangerie dans un tout petit espace. Si petit que les deux seules voitures qui ont fait le déplacement depuis la chine sont collées à la vitrine. Le SUV G9 et la berline P7 ne sont pas accessibles facilement. L’espace dans la concession est limité et ne met pas en valeur les deux modèles. D’ailleurs les pauvres danois qui se coltinent la même berline P7 vert pomme depuis de nombreux mois à tous les évènements, car le même exemplaire, après recherche, est exposé à Copenhague.