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Opel Corsa OPC : Quand la rigueur allemande est absente (2007-2014)

Dans l’ombre des GTI et autres versions RS des constructeurs Européens. L’allemand Opel, décide de répondre aux bombinettes avec une Opel Corsa OPC très épicée mais pas du tout au point. En cause ? Son train avant très vite dépassé par la puissance de son 4 cylindres turbocompressée de 192 ch. Pourtant, elle reste très amusante à conduire.

Une citadine survitaminée

Après une Opel Corsa C GSi décevante (qui s’en rappelle ?), avec ses 125 ch. Opel doit répondre à la concurrence et la concurrence vient aussi bien de France que d’Allemagne : avec les Renault Clio R.S et Polo GTI. Cela tombe bien, Opel présente en 2006, la Corsa D qui grâce au rapprochement avec le groupe Fiat, va reprendre la structure de la Fiat Grande Punto. Dès 2007, déboule la version sportive Opel Corsa OPC (soit Opel Performance Center).

Esthétiquement l’Opel Corsa OPC ne fait pas dans la discrétion

Sous le capot on retrouve un 1,6l Ecotec gavé par un turbo qui développe la puissance de 192 ch, déjà aperçu sur le Meriva OPC. La puissance du 4 cylindres reste sous les 201 ch de la Renault Clio RS. Cependant, l’Opel Corsa OPC se permet de tacler la Volkswagen Polo GTI et ses 150 ch et même sa cousine ; la Fiat Grande Punto Abarth et 130 ch. Heureusement, l’Opel rattrape la française avec un couple de 230 Nm contre 215 Nm. Grâce à un overboost, le couple peut s’envoler à 266 Nm pendant quelques instants.

Une GTI à l’ancienne

Il fallait bien 192 ch pour pousser un peu mémère et ses 1 205 kilos sur la balance, l’éternel souci des Opel, le poids. La marque à l’éclair est bien décidé de montrer qu’elle peut se montrer dynamique malgré tous ses essais dans le domine qui n’ont fait que des flops (Opel Speedster et Opel GT). Cette fois plus de véhicule à image, ce sont les modèles de production qui vont être décliner façon sauce samouraï.

La plus désirable reste l’édition limité Nürburgring qui bénéficie enfin d’un différentiel à glissement limité

Pour faire taire les mauvaises langues, Opel, teste son bolide sur le célèbre circuit du Nürburgring. La suspension est raffermie et l’assiette rabaissé de -15 mm. L’Opel Corsa OPC adopte des disques avant à 308 mm de diamètre et de 264 mm à l’arrière. La direction adopte une démultiplication progressive plus direct. Enfin dû au contrainte de prix, la citadine se passe d’un différentiel à glissement limité et de pivot découplé.

Malheureusement pour notre allemande, les premiers tests des journalistes, ne sont pas glorieux. Pire, le train avant subit de plein fouet les 230 Nm de couple sans pouvoir réussir à le gérer. Pas linéaire, le train avant perd tout équilibre et en motricité sur sol sec (!) alors imaginez sur chaussée humide. La direction n’est pas brillante non plus, elle est floue et déséquilibrée à chaque accélération. Il faut alors tâtonner le volant en espérant que la direction souhaite se remettre des excès du moteur. Une vraie bombinette à l’ancienne.

Avec son diffuseur qui inclus la sortie d’échappement en forme de triangle, l’Opel Corsa est encore dans le coup, 15 ans après sa sortie.

L’Opel Corsa OPC doit être vue

Après une Opel Corsa GSi des plus discrète, avec seulement des jantes spécifiques et une calandre peinte en noire, la nouvelle Corsa D OPC doit être visible, dans la même veine que la plastique de la Renault Clio RS. L’allemande à l’éclair gagne des boucliers proéminents, des antibrouillards triangulaire, des écopes d’air latérales, sa grille de calandre, des jupes et sa sortie d’échappement.

Du côté de l’habitacle, l’allemande gagne de beaux baquets Recaro (maintient excellent), le planche de bord gagne des insert façon laque de piano (le truc ou l’on voit les traces de doigts), une jante de volant épaisse et un levier de vitesse carré est décevant par sa prise en main mais offre tout le confort à bord : climatisation, régulateur de vitesse et même un volant cuir accompagné d’un pédalier aluminium. Tout cela pour 22 500€ soit 27 798,64 € de 2023.

Face à une Volkswagen Polo GTI et une Renault Clio RS, l’Opel Corsa OPC ne fait pas le poids. En 2010, la marque à l’éclair facelift la bombinette sans que sa carrière ne décolle. Pour donner de l’intérêt à la voiture, la Corsa est déclinée en version Nürburgring Edition au printemps 2011. Elle gagne encore des suspensions raffermies, d’un châssis rabaissé de -20 mm, d’un moteur booster à 210 ch, d’amortisseurs Bilstein et Hallelujah : un différentiel à glissement limité.

Cette Corsa OPC est limité à 500 exemplaires dont 150 limité à la France. L’équipement est enrichi (clim auto et sellerie en cuir). Malgré les efforts de son constructeur, la Corsa en jogging ne séduit pas et disparait en 2014 avec une nouvelle version construite sur les mêmes bases.

Sous le capot le sigle OPC est présent et reprend les couleurs du département sport : le bleu

L’Avis des Cylindres :

Ayant eu une carrière dans l’ombre de la Renault Clio RS, l’Opel Corsa OPC a décoté ; les premiers exemplaires se déniche à 7500€ avec 150 000 kilomètres, comptez minium 11 000€ pour un exemplaire avec 100 000 kilomètres et 15 000€ pour une version aux alentours de 50/60 000 kilomètres. Une version Nürburgring réclame à kilométrage équivalent minimum 2000€ de plus.

Côté fiabilité, la Corsa D s’en tire bien. La petite sportive est fiable du moment que l’entretien à été suivi. Malheureusement, on note une faiblesse sur les pistons et un refroidissement un peu faible. Si l’auto fume blanc : fuyez. A surveiller principalement : les suspensions, la transmission et les roues, surtout sur ce type de voiture amené à être mal menée.

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