Avec le succès indécent de la Peugeot 206 CC, tous les constructeurs décapsule leur citadine. En 2006, Pininfarina construit la Mitsubishi Colt CZC qui est peut-être la moins pire des CC produites durant la décennie 2000. Surtout que la petite japonaise devait être à l’origine une Fiat. Retour sur ce flop qui permet de rouler cheveux au vent pour pas chère.
Quand une italienne devient une japonaise
Au début des années 2000, quatre citadines se partagent le marché Européen : Peugeot 206, Renault Clio II, Fiat Punto et Volkswagen Polo. Le japonais Mitsubishi est bon dernier avec sa citadine Colt. Pour mettre en avant sa polyvalente, Mitsubishi commande auprès du maître du design italien, Pininfarina, un coupé-cabriolet.
Segment de niche, mais porteur, tous les constructeurs veulent leur part du gâteau. Au début des années 2000, Opel crée un modèle à part entière et Nissan décapsule sa Micra. Avec des designs plus ou moins réussi. A côté, il reste les roadsters traditionnels comme les Fiat Barchetta, Mazda Mx-5 ou MG F. Le japonais Mitsubishi n’a pas vraiment de connaissance dans les cabriolets, mais le marketing a surement imaginé que l’idée était bonne. L’objectif étant de rajeunir la clientèle ou l’attirer de nouveaux clients, un cabriolet offre un peu d’image.
C’est ainsi qu’un vieux concept car de l’italien va connaitre un retour inattendu. Trop flemmard Pininfarina va récupérer son concept virer la base Punto et par la magie du design, la Wish devient un CZC. Ou alors le japonais n’avait pas un budget important pour développer un tout nouveau modèle et la petite Fiat fait bien l’affaire. En 2006, notre Fiat devient donc une Mitsubishi Colt CZC. Comme souvent avec Pininfarina si le constructeur visé ne répond pas, un autre va montrer son intérêt. Comme le japonais mais avec quelques années de retard.
La Mitsubishi Colt est une Fiat Punto
Quel mauvaise foi de ma part, car l’italienne et la japonaise ne partage aucune pièce en commun. Comme Fiat n’a pas donné suite à la Punto Wish, Pininfarina pouvait s’en servie pour la nippone. L’italien n’allait rien dire, trop occuper face à ses dettes. Tandis que le japonais s’offrait un véhicule image à peu de frais. De toute manière, la Wish était avant tout un moyen de montrer le savoir-faire du carrossier italien.
Esthétiquement la Mitsubishi Colt CZC reprend la face avant de la citadine tout en faisant sauter son toit. Seul les feux arrière sont propre au coupé-cabriolet. La Colt part de loin, le profil étant proche d’un minispace, le capot moteur est court et la caisse haute. La carrosserie turinoise n’étant pas non plus hyper inspirée, la japonaise n’est pas la plus sexy (mais toujours moins pire que la Micra).
Vous trouvez que la Colt fait déjà dater ? Normal, la Punto Wish a déjà 7 ans au compteur. La concurrence ayant déjà fait évoluer son offre, la Peugeot 207 CC apparait la même année. La japonaise ne va finalement pas tirer son épingle du jeu et disparait dès 2008, faute de vente suffisante.
L’Avis des Cylindres :
La Mitsubishi Colt CZC, n’offre que deux motorisations : un 1.5 l de 105 ch où le même équipé d’un turbo qui sort 150 ch. ce n’est pas une sportive mais elle se montre suffisamment polyvalente. Bien qu’annoncé 4 places, les deux places arrière sont réservé à des enfants ou des unijambistes.
Si le cœur vous en dit, de rouler différent, la Colt s’offre à vous pour seulement 5000€ avec moins de 100 000 kilomètres. De toute manière à l’heure où l’on vous en parle il n’y a qu’un exemplaire en vente. La Colt est presque arrivée trop tard sur le créneau car même la Peugeot 207 CC fera moins bien que sa prédécesseur.