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Lotus Elise : Respect du Light is Right (1996-2001)

La Lotus Elise S1 a marqué le renouveau de la mythique marque anglaise dans le registre des petites voitures de sport au milieu des années 1990. Il faut dire qu’elle prend la suite de la Lotus Elan M100 qui fut un échec. La Lotus Élise fait de nombreux rappels à l’Europa des années 1960-1970. Elle est légère, suffisamment sportive et se dote d’un moteur central tout en étant une propulsion.

La Lotus Elise l’esprit Chapman

L’anglaise va très vite prendre ses marques auprès des amateurs de la marque. Au point de voir en elle la remplaçante de l’attachante Elan dont elle partage la légèreté. Lotus va présenter sa voiture de sport dotée de deux places et d’une carrosserie cabriolet. La version coupé à toit dur se nomme Exige (mais on y reviendra prochainement). La carrière de la Lotus Elise va se terminer en décembre 2021, après 25 ans de carrière, remplacée par la nouvelle Lotus Emira. De notre côté, on se concentre sur les versions de 1996 à 2001 dite S1.

L’idée principale de la Lotus Élise est de faire le lien entre voiture et moto

Une voiture comme une moto

Conçue par les équipes de Julian Thomson, la petite sportive anglaise va reprendre la recette des premières Lotus. Encombrement réduit, légèreté, plaisir de conduire et une bonne bouille. Il faut dire que la marque n’est pas au mieux dans les années 1990 : les délais sont interminables, l’Elan ne rencontre pas le succès et l’équipe de Formule 1 vit des heures difficiles avant de disparaître. La petite anglaise est conçue dans une atmosphère peu créative. Ses concepteurs, amateurs de balade en moto, imaginent l’anglaise comme une voiture aux capacités d’un deux roues.

Sans y croire, la Lotus Elise arrive finalement en concession fin 1996. Après un salon de Paris émerveillé par la puce d’Hethel, les premiers journalistes saluent les efforts de la marque : la sportive a une tenue de route incroyable et des performances de premier rang malgré sa faible puissance. Le journal Échappement titre même « Fantactic Job » !

Pour la petite histoire, Romano Artioli, patron de l’époque, nomme la voiture du nom de sa fille, Elisa. Elle sera présente lors de la présentation de la voiture au salon de Francfort assise à bord. A sa sortie en 1996, le tarif de l’Élise de base demande 165 000 francs (36 686,32 € selon l’INSEE), pingre à rendre jalouse une Dacia, avec notamment l’absence de pré-équipement autoradio ou de repose-pied passager.

La légèreté comme guide

L’esprit de Colin Chapman est totalement respecté : le châssis ne pèse que 65 kilos et est d’ailleurs en aluminium collé à l’epoxy puis cuit — une première mondiale. La suspension est également en aluminium et pour encore gagner du poids, les freins sont en composite d’aluminium dit metal matrix qui seront remplacés dès 1998. Le poids de l’Elise est de 720 kilos. Pour limiter les coûts, certains éléments sont achetés à des constructeurs généralistes. Comme souvent, la marque fait son marché chez Rover. La boîte de vitesse, elle, provient de chez Rover (des éléments partagés avec le roadster MGF).

La première version de la Lotus Elise dite S1

Une Lotus Elise au coeur de MG

Le moteur K-serie 1,8l 16 soupapes est ultra léger et placé à l’arrière en position transversale, délivre 120 ch à 5500 tr/min pour permettre une répartition des masses en 40/60. La Lotus Élise est moitié moins lourde que sa « cousine », la MGF, qui pèse 1 100 kg.

Du côté des accélérations, le 1 000 mètres départ-arrêté est avalé en moins de 28 secondes. Le 0 à 100 est expédié en 5,8 secondes. Les consommations sont faibles et d’une aérodynamique soignée aux petits oignons : Lotus annonce 7,1l/100 en cycle combiné.

A partir de 1999, Lotus lance la 111S avec sous le capot un nouveau moteur de 145 ch issu de chez Rover. Ce bloc est une évolution du K-serie équipé d’arbres à cames à déphasage VVC et une boîte de vitesses plus courte. La voiture reçoit au passage des phares bulles spécifiques, une calandre dite « coupe frites », des longues portées de série, des disques de freins perforés, un aileron ou encore des jantes spécifiques. A partir 2002, les moteurs proviendront de la banques d’organes de chez Toyota, puisque Rover a fait faillite.

La 111S gagne 25 chevaux

Un intérieur sans fioriture

L’habitacle de la Lotus Élise est spartiate (tiens… comme la Speedster) avec des baquets, un petit volant et quasiment aucun élément de confort contemporain. La direction est sans assistance, tout comme le freinage. Les vitres et la capot sont manuels. Après avoir réussi à s’installer malgré l’imposant longeron latéral, les essayeurs de l’époque salueront son confort et son excellent maintien dans les routes courbées.

L’intérieur met en avant l’aluminium

L’avis des Cylindres :

Toute Lotus Elise est bonne à collectionner ! Avec sa bonne bouille, son confort ou encore ses performances, la petite anglaise offre tous ses charmes dès 20 000 € avec 100 000 kilomètres, équipée du 120ch. Les prix montent dès que l’on passe sous les 80 000 kilomètres, avec un minimum de 28 000 €. Il faudra rallonger de 5 000 € encore pour une 111S. Certaines versions sont introuvables, les JPS par exemple. Les 160 sport dépassent aisément les 30 000 €. La première série d’Élise s’étant vendue à environ 12 000 exemplaires, le choix est malgré tout présent alors que la marque avait prévu 3 000 exemplaires à sa sortie.

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