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BMW i5 (G60) : La rupture par le style

BMW i5

Le Salon de l’Automobile de Lyon a été l’occasion de découvrir et d’approcher la nouvelle génération de BMW i5, la G60. Apparue en 1972, la BMW série 5 est désormais à sa neuvième génération. Dévoilée en début d’année, la i5 dérive de la version thermique et opte pour une véritable rupture de style. Nous avons pu l’approchée de près et découvrir son nouveau style qui balaie le style presque classique de la version sortante, la G30. Découverte de la nouvelle berline qui séduit à la première LED.

Nouvelle étape dans l’histoire de la BMW série 5

On a encore tous en tête l’arrivée de la gamme i en 2013, avec la citadine électrique : l’I3. Iconoclaste, la citadine a prouvé que BMW sait mouiller sa chemise avec une voiture qui casse les codes et les habitudes. Tout d’abord son style, n’a rien à envier aux BMW de l’époque et surtout son intérieur proposait un univers totalement en décalage avec les habitudes du constructeur bavarois. Las, les ventes des deux premières BMW électriques (et hybrides) i3 et i8 ont pris fin il y a quelques mois. Désormais, la gamme i, loin d’être morte, se réinvente avec des modèles directement électrifiés de la gamme traditionnelle, ce qui nous donne, par exemple, la nouvelle BMW i5.

Pour la faire simple, les ingénieurs allemands sont partis d’une feuille blanche et ont totalement repensé la grande berline. Nouvelle technologie, nouveau châssis, nouvelles motorisations et nouvelle ligne. À la manière de la période de Chris Bangle, BMW renouvelle son design. Autant à sa présentation, j’ai pleuré devant son nouveau style, autant une fois devant, l’effet « waouh » fait le reste, surtout en finition M Sport de notre exemplaire. Rappelons au passage que la berline reste l’une des routières parmi les plus populaires dans le monde depuis son apparition, et ce, malgré le succès des SUV avec le duo X5/X6. Outre les motorisations thermiques et hybrides, la BMW Série 5 offre une nouvelle version dans l’air du temps : l’électrique avec la nouvelle i5. Il s’agit d’une première fois pour la berline, qui, après 50 ans de carrière, s’adapte à la demande et bascule en 100% électrique.

La face avant reste agressive, mais nous épargne la calandre hypertrophiée

Bascule technique et esthétique

La commercialisation, du duo BMW i5 et Série 5, commence dès ce mois d’octobre. Les berlines verront le jour depuis l’usine de Dingolfing, dans la région bavaroise, en Allemagne, lieu historique de la naissance de la grande routière. Le site ne se réduit pas qu’à la fabrication de la routière, il produit également les moteurs électriques et les batteries de la berline. Ce qui nous intéresse surtout, reste la découverte de la voiture.

On prend tout et le jette à la poubelle ? Non. Néanmoins, la routière grandit de quelques centimètres pour atteindre 5,06m et l’empattement gagne 2cm pour 2,95m. Il reste tout de même des éléments identifiables et séduisants sur la nouvelle BMW. La calandre à doubles haricots redevient (un peu) à la normale en étant moins exubérante et le regard conserve le double phare. La nouvelle signature verticale des feux de jour à LED sert également de clignotants.

Le profil de la nouvelle Série 5 gagne des épaules plus lisses avec un mélange de surface plane et plissé. Avec sa ligne qui souligne le bas de caisse, la BM’ gagne en dynamisme et en sportivité. Grâce à d’habiles touches de noir laqué bien placé rendant la routière plus fine que sur les photos. Les poignées de porte affleurantes allègent la ligne et rendent service aux flux d’airs. Détail fort intéressant, dans le montant C, le chiffre 5 se signale dans le pli Hofmeister. Les feux arrière désormais plats sont divisés par une bande blanche, le dessin revisite les mythiques feux en L, symbole de la marque.

On se surprend même à apprécier l’arrière

Petit mea culpa…

Mea culpa de ma part avec une routière très réussie et finalement très séduisante avec son design sportif et qui nous marque par le retour des BMW pleine de charmes. En la regardant dans les détails, on se rend compte que la voiture marque une nouvelle étape chez BMW avec la fin des haricots hypertrophiés et des lignes plus douces et très bien placées. Finalement ne reviendrait-on pas à la finesse de la grande période BMW des années 70-80-90 (et je rajoute même la période Bangle, pourtant décriée). Car je souhaite la réhabilitation du designer Chris Bangle avec sa recherche esthétique atypique et forte en personnalité comme sur la Série 5 (E60) et surtout la Série 6 (E63), mais pas la Série 7 (E65) non pas toi, jamais.

La BMW i5, séduisante même à bord

À l’intérieur, la série 5 ose les écrans qui se mêlent à une finition soignée et moderne. L’ambiance à bord évolue vers un design moderne et « simpliste » avec un certain bien-être, bien aidé par le confort des assises, à l’avant comme à l’arrière. Que l’on soit passager ou conducteur, n’importe quelle place est un vrai plaisir à son bord. Les boutons se réduisent au strict minium avec une très grosse réduction. Tradition BMW, le mobilier se tourne à nouveau vers le conducteur pour plus de plaisir derrière son volant. Le tableau de bord est également agrémenté par la fonction BMW Interaction Bar qui souligne d’une lumière douce le mobilier et les commandes tactiles. Les nouveaux sièges Sport s’habillent d’un revêtement végan que l’on retrouve sur la planche de bord, le volant et les panneaux de portes.

Tout n’est que luxe, calme et technologie

La BMW i5 M60 xDrive

La version que nous avons sous les yeux profite d’une nouvelle motorisation électrique dotée de la technologie BMW eDrive de 5e génération. La marque allemande annonce une puissance de 601ch. On retrouve deux moteurs installés sur les essieux avant et arrière. Transformant la grande routière en transmission intégrale. Le couple monstrueux est annoncé à 820 Nm avec la fonction M Sport Boost (ou M Launch Control). Il ne faut que 3,8 secondes pour atteindre le 0 à 100km/h pour la berline, la V/max limitée électroniquement se situe à 230 km/h. La batterie propose une capacité nette de 81,2 kWh. En tout cas, l’autonomie WLTP s’établit entre 455 et 516 kilomètres.

Pour les plus réfractaires à la magie de la fée électricité, notre Allemande se déguste également en motorisation thermique, midl hybride et hybride rechargeable. Pour le plaisir de conduire, la Série 5 opte pour des voies élargies et une répartition des masses équilibrées et idéales (50/50). Les ingénieurs allemands ont tout fait pour contenir le poids de la berline, la BMW i5 (et série 5) profite d’une construction plus légère avec une rigidité en hausse avec une liaison entre la carrosserie et le châssis.

Alors on valide la BMW Série 5 (G60) ?

BMW m’a enfin réconcilié avec son design et ses produits. Après (presque) 10 ans à se bouder après un design outrancier et pas forcément à mon goût, la Série 5 reprend les codes historiques de la marque avec une certaine douceur à bord et une force particulière dans son design extérieur. L’Allemande est comme un gant de velours dans un gant de fer (oui, j’ai inversé l’expression). Je regrette presque la disparition des feux ronds caractéristique des précédentes BMW.

On est donc sous le charme de l’Allemande qui prouve une nouvelle fois le savoir-faire de la marque à l’hélice. Ne se reposant pas sur ses lauriers, la marque ose nous surprendre encore. Comme quoi il ne faut pas toujours se fier aux photos.

GALERIE

Photos : Yannick Montesi

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